(Investir au Cameroun) - Au cours d’une audience avec le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, le 8 novembre 2023 à Yaoundé, l’ambassadeur d’Italie au Cameroun, Filippo Scammacca del Murgo, a exprimé le vœu de son pays de signer une convention fiscale avec le Cameroun. Selon le diplomate italien, son pays entend parvenir « le plus tôt possible à la signature et la ratification » de cet accord, qui permet d’éviter la double imposition.
Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la double imposition, reconnue comme une source d’obstacles aux échanges commerciaux et aux investissements entre les pays, « résulte de la perception d’un impôt comparable dans deux États, auprès d’un même contribuable (individus ou entreprises), sur une même matière imposable et pour une même période de temps ». Afin d’éviter cette pratique qui, selon les experts, freine le commerce international, les investissements transfrontaliers et les mouvements des personnes, les États signent généralement des conventions fiscales.
La convention fiscale sollicitée par l’Italie pourrait devenir le 16e accord de ce type signé par le Cameroun. Le tout dernier a été signé le 17 octobre 2023 avec la Chine, après 10 ans de négociation. Mais avant cet accord, le Cameroun avait déjà signé des conventions fiscales avec la France (1976), le Canada (1988), la Suisse (1990), la Tunisie (1999), le Maroc (2012), l’Afrique du Sud (2015), les Émirats arabes unis (2017), l’Allemagne (2017), la République tchèque (2023) et les six pays membres de la Cemac.
L’on peut cependant observer que les conventions fiscales ne garantissent pas toujours une hausse des investissements pour le Cameroun. Pour preuve, depuis la signature de la convention avec les Émirats arabes unis en 2017, l’on attend toujours la concrétisation du premier investissement en provenance de ce pays.
BRM
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