(Investir au Cameroun) - Dans une interview parue ce mois dans Minader infos, le magazine du ministère en charge de l’Agriculture, Fissou Kouma, le directeur général (DG) de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), plaide pour plus de subventions de l’État afin d’infléchir les prix du riz blanchi sur le marché camerounais.
« Quant aux doléances, elles s’inscrivent dans le registre du renforcement du parc d’outils de production. Nous appelons également la haute attention du gouvernement sur la nécessité de relever le niveau du fonds de roulement destiné à acheter le paddy et de mettre sur pied un mécanisme facilitant à la Semry le transport de ses produits finis vers les centres de consommation éloignés du Mayo-Danay », déclare Fissou Kouma.
Il poursuit : « je voudrais signaler, en ce qui concerne les riziculteurs, que les prix des intrants, comme les engrais chimiques, sont presque hors de portée pour la plupart d’entre eux. Les paysans y appellent de tous leurs vœux une subvention de l’État, afin qu’ils puissent équilibrer leur compte d’exploitation. Cela devra, par voie de conséquence, entraîner la baisse du coût de production du paddy, et par ricochet les prix du riz blanchi sur le marché ».
La Semry encadre 20 000 familles de riziculteurs soit près de 160 000 âmes qui tirent l’essentiel de leurs revenus de la riziculture. Une filière qui injecte chaque année plus de 6 milliards de FCFA comme retombées financières dans l’économie de la région.
À côté de la production du riz, la SEMRY, vient de renouer avec la fonction industrielle et commerciale. Pour cela, elle rachète le paddy aux paysans, le décortique et met le riz blanchi sur le marché. Les prix des sacs de 50 kg de riz Semry sont variés. Le sac de 50 kg cassé coûte 16 000 FCFA. Le long grain, 20 000 FCFA et le mélange cassé et long, 18 000 FCFA.
S.A.