(Investir au Cameroun) - La délégation départementale du ministère du Commerce du Mfoundi annonce dès le 13 juin les ventes publiques des produits de première nécessité tels que les huiles raffinées, le riz, le savon, la sardine, les pâtes alimentaires… « Cette opération spéciale destinée aux consommateurs et organisée avec le soutien de la société Mama Sarl vise à soulager en cette période de crise, caractérisée par la raréfaction et la flambée des prix des produits de consommation de masse », explique la délégation.
Elle précise que ces ventes se feront tous les jours ouvrables de 10h à 15h, jusqu’à épuisement des stocks, dans l’enceinte de la délégation départementale du Commerce du Mfoundi, sis à Nlongkak. Le service sollicite par ailleurs l’adhésion d’autres entreprises citoyennes à ladite opération.
Ce service déconcentré du ministère du Commerce essaie ainsi de freiner la tendance inflationniste généralisée observable dans les marchés de la capitale du Cameroun. Car actuellement, le prix d’un litre d’huile par exemple a bondi de 1150 à 1800 FCFA dans certains commerces de la capitale, soit une hausse de près de 36%. Idem pour les produits comme le riz, les pâtes alimentaires ou le savon. Parfois, ces produits ne sont tout simplement pas disponibles sur les étals de certains marchés ou points de vente.
Ces campagnes de vente ont déjà commencé dans d’autres villes du pays. Depuis début juin, une opération de vente promotionnelle de l’huile végétale raffinée aux populations de la ville de Maroua au prix conseillé de 1150 FCFA le litre est en cours sous la supervision du délégué régional du Commerce de l’Extrême-Nord.
Selon une note de l’Institut national de la statistique (INS) au mois de mai dernier, les prix de produits de consommation connaissent une flambée fulgurante au Cameroun en cette année 2022. « Il est fort probable, sous ces conditions, que le taux d’inflation franchisse le seuil de 3% retenu par la Cemac [Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad] dans son dispositif de surveillance multilatérale », affirme l’INS.
« La hausse des prix des denrées alimentaires à l’échelle mondiale et celle des prix de l’énergie constituent actuellement une double menace d’inflation », prévient l’INS. À cet effet, indique l’organisme, les entreprises locales risquent de connaître davantage des difficultés d’approvisionnement en intrants, ce qui pourrait augmenter les prix à la production et donc accélérer l’inflation des produits locaux notamment les produits manufacturés et les produits agricoles.
S.A.