(Investir au Cameroun) - Des sources fiables indiquent que le ministère camerounais des Finances (Minfi), à travers la direction générale de la coopération financière et monétaire, a commencé à s’occuper des questions relatives aux transferts de fonds du point de vue des revenues de l’État et du fonctionnement correct des marchés.
À ce sujet, une étude vient d’être lancée par le Minfi portant sur : les coûts des transferts et les mesures pour leur réduction, les éventuelles clauses d’exclusivité, la transparence des contrats, la sécurité des transferts. La façon dont l’étude sera accomplie n’est pas encore claire, reste à savoir si ce sera par la voie de questionnaires à envoyer aux Sociétés de transfert d’argent (STA) et aux établissements financiers ou autrement.
De façon générale, la direction générale de la coopération financière et monétaire veut veiller sur le rapatriement des recettes d’exportation. Et, dans le cas spécifique des transferts de fonds, il est question d’en savoir plus sur les développements de la technologie mobile, qui sont très appréciés, mais nécessitent une observation attentive relative à la comptabilisation des flux des transferts et un suivi avec référence aux règlements de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).
Cette étude est lancée parce que le Minfi « considère que les prix de transferts de fonds des migrants au Cameroun devraient sensiblement baisser surtout grâce aux paiements mobiles », apprend-on. En outre, les autorités camerounaises considèrent que ces prix de transfert n’ont pas été affectés par la taxe sur les transferts d’argent introduite récemment à un taux de 2,5 % du chiffre d’affaires des STA.
Au final, renseignent nos sources, si l’étude du ministère des Finances constate un niveau des prix encore élevés, les autorités nationales pourront saisir la Banque centrale quant à l’opportunité d’émettre une loi ou une lettre circulaire invitant les établissements financiers du pays à considérer la clause d’exclusivité qui lie une banque à une seule STA comme non conforme aux principes de bon fonctionnement des marchés dans la Cemac.
S.A.