(Investir au Cameroun) - Fin 2020, le groupe forestier Rougier dont la filiale camerounaise, Société forestière et industrielle de la Doumé (SFID) a fait faillite à l’Est du pays il y a trois ans, a fait un point sur la situation financière de ses comptes pour les exercices 2017, 2018 et 2019.
Ainsi, indique le groupe dans un communiqué, ses comptes, dont les procédures d’audit sont en cours, seront marqués par « la réduction du périmètre d’activité consécutive principalement à la cession en 2018 des activités d’importation et distribution en France (Rougier Sylvaco Panneaux) et des filiales de Rougier Afrique International au Cameroun et en Centrafrique ».
Mais déjà, indique Rougier, les conséquences de ces faillites sont déjà palpables sur le chiffre d’affaires consolidé du Groupe pour l’exercice 2019. Le forestier français parle d’un chiffre d’affaires en « forte baisse par rapport aux années antérieures au plan de sauvegarde ». Il s’élève avant audit à environ 46 M€ [environ 30,150 milliards de FCFA] en 2019 contre 149,4 M€ [environ 97,92 milliards de FCFA] en 2016.
Mais en revanche, indique Rougier, les opérations de fermeture de la SFID et de la filiale centrafricaine ont conduit notamment à apurer totalement le passif bancaire en France de Rougier S.A. et de Rougier Afrique International en bénéficiant d’abandons de créances financières. Ainsi, l’endettement financier net du Groupe, qui s’élevait à 56 M€ (36,7 milliards de FCFA) au 31 décembre 2016, s’établissait au 31 décembre 2019 aux environs de 19 M€ (12,45 milliards de FCFA), soit une baisse de créances de 24,3 milliards de FCFA.
Pour rappel, le 14 février 2018, Rougier a annoncé qu’il était confronté à une situation difficile persistante au Cameroun. Son chiffre d’affaires 2017 a subi un repli de 7,5% par rapport à l’exercice précédent. Par conséquent la filiale camerounaise a mis son personnel en chômage technique général et a cédé ses actifs la Société de distribution nouvelle d’Afrique (Sodinaf), contrôlée par l’homme d’affaires Camerounais Fabrice Siaka.
Sylvain Andzongo