(Investir au Cameroun) - En préparation à la session budgétaire en cours, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a présenté, le 8 novembre au cours d’un conseil de cabinet, les grandes lignes directrices de l’avant-projet de loi de finances de l’exercice 2022. Il en ressort que le gouvernement prévoit une hausse des dépenses de personnel de 55 milliards de FCFA (5,1 % en valeur relative) au cours du prochain exercice. Elle devrait donc se situer à 1124,8 milliards de FCFA.
Selon le Minfi, « l’augmentation des dépenses de personnel est globalement imputable aux postes des salaires, qui se chiffrent à 1 064,6 milliards en 2022 contre 1 009,3 milliards en 2021 », soit une hausse de 5,5%, du fait notamment « de la poursuite de la prise en charge des nouveaux recrutements de personnels à la fonction publique et dans les forces de l’ordre ».
En effet, selon Louis Paul Motaze, les ressources destinées aux primes, indemnités et gratifications diverses versées aux agents de l’État (dans la catégorie des autres dépenses de personnel) ont été maintenues à leur niveau de 2021 à 59,2 milliards de FCFA (60,2 milliards, selon nos calculs), impliquant ainsi un effort de rationalisation de la part des différentes administrations pour prendre en compte leurs besoins nouveaux dans cette catégorie de dépenses.
Avec cette augmentation projetée des dépenses de personnel en 2022, le Cameroun reste encore dans la catégorie des pays qui ne respectent pas le ratio de soutenabilité de la masse salariale (part des recettes fiscalo-douanières dédiées aux dépenses de personnel), fixé à un maximum de 35% dans le cadre des critères de surveillance multilatérale édictés par la Cemac. En effet, avec des recettes fiscalo-douanières projetées à 3088,7 milliards de FCFA, ce ratio devrait se situer à 36,4%, soit sensiblement au même niveau qu’en 2019 (36,5%).
Sylvain Andzongo
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