(Investir au Cameroun) - Dans la circulaire relative à l’exécution budgétaire au cours de l’exercice 2019, les administrations publiques camerounaises sont encouragées à diminuer leur consommation d’eau, d’électricité et de téléphone.
Selon cette circulaire, « les économies constatées (réduction du montant des factures) pourront faire l’objet d’une rétrocession trimestrielle aux administrations qui les auront réalisées, par réintégration dans leur budget sous forme de crédits de biens et services ».
Aussi, les administrations peuvent bénéficier d’une prime à la performance budgétaire pour leur gestion optimale, lorsqu’une évaluation fait ressortir des économies budgétaires substantielles sur les crédits relatifs aux dépenses d’eau, d’électricité, d’affranchissement du courrier et de télécommunications, au regard des provisions initiales.
Par contre, dispose la circulaire, les excédents de consommation des administrations qui auront dépassé leur quota seront imputés sur les crédits des biens et services de l’exercice suivant.
Ces mesures visant à réduire les factures de l’Etat sont consécutives à une directive du chef de l’Etat, Paul Biya, qui, en juin 2017, avait prescrit « la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable ».
Le chef de l’Etat s’attaquait ainsi à un poste de dépenses somptuaires et incontrôlées, qui contribue généralement à plomber les finances publiques.
A titre d’exemple, en septembre 2016, l’opérateur historique des télécoms, Camtel, réclamait à l’ensemble de l’administration publique camerounaise et aux entreprises étatiques, des arriérés de consommation de téléphone estimés à 65 milliards FCFA. Quant à Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité, il réclamait à l’Etat une dette globale de 34 milliards FCFA.
S.A