(Investir au Cameroun) - Dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel), le ministre du secteur (Minepia), Dr Taîga, vient de lancer un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt pour la sélection des fermes porcines pouvant bénéficier de géniteurs porcins améliorés à la station d’élevage de Kounden, à l’Ouest du Cameroun.
« Il s’agit d’une opportunité pour les éleveurs d’améliorer leur potentiel de production à savoir : la productivité, la prolificité, le rendement viande…La politique du Cameroun en matière de production de la viande porcine vise à satisfaire la demande nationale en produits porcins ; dégager des excédents pour l’exportation afin de contribuer à équilibrer la balance commerciale ; créer des opportunités d’emplois dans les zones urbaines et rurales et améliorer l’efficacité de la gestion des ressources naturelles », explique le membre du gouvernement.
Pour atteindre ces objectifs, le Prodel a importé 100 porcelets grand-parentaux au mois de mars 2022 afin de produire des parentaux à distribuer à des fermes de multiplication sélectionnées. Pour en bénéficier, les éleveurs porcins camerounais en activité, doivent prouver leur expérience et manifester leur désir de renforcer leurs investissements dans la filière. Le processus de sélection, apprend-on, se déroulera en plusieurs phases à l’issue desquelles seront retenus les éleveurs répondant, au mieux, aux objectifs du projet.
Le dossier de candidature est constitué d’une lettre de motivation datée, signée et timbrée adressée au ministre de l’Elevage ; un CV ; un plan de localisation ; un titre de propriété du site de la ferme ; une liste des employés avec numéros de carte d’identité et signatures. Il doit être déposé « sans délais » dans les services centraux et démembrements du Minepia.
Cette opération devrait permet de reconstituer progressivement le cheptel national. Ceci, après l’épizootie de peste porcine africaine qui s’est déclarée en juin 2021 dans la région de l’Ouest, l’un des plus grands bassins de production du pays. Cette épizootie, qui avait conduit le gouvernement à interdire la circulation et la commercialisation des porcs dans cette région, a provoqué l’abattage de 90 000 porcs en l’espace de trois mois. Selon l’interprofession des éleveurs de porcs de la région de l’Ouest, cette quantité d’animaux abattus représente 22,5% du cheptel de 400 000 têtes recensées dans cette partie du Cameroun.
S.A.
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