(Investir au Cameroun) - La deuxième phase du projet « E-procurement », la plateforme de soumission des marchés publics en ligne au Cameroun, financé par la Corée du Sud, tarde à être lancée malgré la signature d’un mémorandum d’entente entre les parties depuis novembre 2018.
Dans une note du ministère en charge de l’Économie (Minepat), il est révélé que « cette deuxième phase peine à être lancée suite à une incompréhension de la part de l’ambassade [de Corée] relativement aux procédures internes du Cameroun qui exigent la signature des documents contractuels “Arrangement” pour chaque phase du projet ».
Cependant, indique la note, au cours d’une réunion d’urgence tenue le 14 juillet 2020, et présidée par le secrétaire général du ministère des Marchés publics, il a été retenu que ledit ministère devrait travailler en étroite collaboration avec la Koica, l’agence de développement de la Corée, afin de produire un draft de protocole d’accord à soumettre à l’ambassade de Corée.
Toutefois, le Minepat demande que ledit document soit soumis à la co-signature de l’ambassade et du ministère de l’Économie avant le 10 août 2020, date probable de la tenue de la conférence budgétaire, afin d’assurer la programmation des fonds de contrepartie pour l’exercice 2021.
L’implémentation du projet « Cameroon Online E-procurement System » est financée par la Corée du Sud, à hauteur de 3 milliards FCFA. L’objectif final est de réduire la corruption dans le secteur des marchés publics au Cameroun. Car bien souvent, c’est le contact entre les prestataires et les fonctionnaires qui favorisent certaines pratiques.
À preuve, dans son rapport présenté fin 2018, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a classé le ministère des Marchés publics comme l’administration la plus corrompue du pays. Par le biais de Coleps, 1 898 marchés ont été programmés en 2017 et 177 avis d’appel d’offres y ont été publiés.
Sylvain Andzongo