(Investir au Cameroun) - Suite aux critiques intervenues après la 3e prorogation accordée aux producteurs du whisky en sachets pour qu’ils changent de conditionnement, un collectif de des opérateurs du secteur des spiritueux (Star Menchum Industries, Fortunes Industries, Quality Beverages, Winners Beverage, Indocam Industries, etc.) a publié, ce 19 janvier, un communiqué pour essayer de se défendre.
« En l’état actuel de la réglementation, la production et la commercialisation de nos produits bénéficient de l’onction du gouvernement jusqu’à la fin du nouveau moratoire [4 ans à compter du 18 décembre 2022]. Ce nouveau délai n’étant pas porté sur les questions de qualité du produit, mais plutôt sur l’arrimage au conditionnement. Le collectif informe par ailleurs que les entreprises des spiritueux, dont les images de destruction de leurs marques de produits ont été présentés par certains médias de masse, sont des entreprises légalement installées, qui respectent la réglementation en matière de qualité. Leurs produits subissent les contrôles réguliers des administrations compétences et toutes les analyses nécessaires avant leur mise en consommation », écrit le collectif.
Ces producteurs invitent ainsi les consommateurs à leur faire confiance et à éviter l’usage nocif de ces produits, car la consommation excessive d’alcool présente de graves risques pour la santé. Le collectif rassure également le gouvernement, de la détermination et des efforts des opérateurs à finaliser dans les délais impartis, le processus de migration du conditionnement déjà engagé.
Il faut relever que ce discours des fabricants de whisky passe mal au sein de l’opinion et convainc peu. Car entre 2014 et 2022, le gouvernement leur a accordé trois prorogations pour qu’ils arrêtent de produire les spiritueux dans les sachets pour les conditionner dans les bouteilles en vain. À chaque fois qu’il faut migrer vers le conditionnement légal, ils déclarent avoir fait des investissements qu’il faut d’abord amortir avant de passer à la bouteille. Mais dans l’opinion, beaucoup estiment que, en neuf ans, ces distilleurs devraient déjà entrer dans leurs frais d’autant que le prix de leur produit est compétitif (100 FCFA le sachet contre plusieurs milliers de FCFA pour une embouteille).
S.A.