(Investir au Cameroun) - Le 14 septembre 2022, le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, a rencontré les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) et les investisseurs à Douala, la capitale économique du Cameroun. Cette rencontre, apprend-on officiellement, avait pour but de leur présenter les besoins de financement de la RCA, mais surtout de les intéresser au programme de mobilisation des ressources financières que ce pays lance sur le marché des titres publics de la Beac, l’institut d’émission commun aux six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).
Pour convaincre les investisseurs à pourvoir à la RCA l’enveloppe de 537 milliards de FCFA recherchée, Hervé Ndoba a présenté les perspectives économiques de son pays, mais surtout sa solvabilité sur le marché des titres publics depuis son lancement en 2011, ainsi que les taux d’intérêt alléchants concédés aux investisseurs. L’on a ainsi pu apprendre que pour cette recherche des financements, la RCA propose des taux d’intérêt de 5,4% sur ses émissions de bons du Trésor assimilables (BTA), et 6,3% sur les obligations du Trésor assimilables (OTA).
Le ministre centrafricain des Finances et du Budget succède ainsi sur la place financière de Douala ses collègues du Tchad, du Gabon et même du Cameroun, qui sont également venus faire les yeux doux aux investisseurs de la capitale économique camerounaise en février 2022. C’est que, selon les officiels, le Cameroun est le pourvoyeur d’environ 70% des financements mobilisés par les États sur le marché des titres publics de la Beac.
En attendant le sort qui sera réservé à son opération de recherche des financements, la RCA demeure le petit poucet du marché des titres publics de la Beac, avec seulement 1,3% (64,4 milliards de FCFA en valeur absolue) d’un encours global du marché estimé à 5042,5 milliards de FCFA à fin août 2022, selon les pointages de la banque centrale.
BRM