(Investir au Cameroun) - Comme c’est le cas depuis 2017, le Cameroun entend poursuivre la réduction du train de vie de l’Etat en 2019. C’est ce qui est prescrit par le président Paul Biya (photo) dans sa circulaire signée le 20 juin, document servant de boussole dans l'élaboration de la future loi de finances.
S’agissant des dépenses du personnel, par exemple, le chef de l’Etat indique qu’il faudra poursuivre le renforcement de l’assainissement de cette rubrique, à travers l’optimisation des recrutements dans la Fonction publique. A cet effet, « les recrutements devront correspondre aux besoins réels des administrations en fonction des postes de travail identifiés et, surtout, ils devront être pertinents et soutenables sur le plan budgétaire », instruit le chef de l’Etat.
En outre, Paul Biya prescrit la rationalisation des dépenses liées au fonctionnement des comités, commissions et groupes de travail à travers notamment, leur recensement au sein des administrations publiques et la dissolution de ceux dont l’existence ne se justifie plus.
Pour les achats de biens et services, le réajustement des inscriptions budgétaires tiendra compte des mesures de rationalisation suivantes : l'application de la nouvelle procédure de traitement des consommations publiques d’eau, l’opérationnalisation de la mercuriale des prix des loyers contractés par l’Etat et ses démembrements, la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable.
Afin d’assurer une meilleure maîtrise des dépenses liées à l’acquisition des véhicules, une attention particulière sera accordée à la réduction des crédits destinés à l’acquisition de nouveaux véhicules et la rationalisation de leur affectation. Pour cela, chaque administration devra impérativement présenter aux pré-conférences budgétaires, la situation exhaustive de son parc automobile, en précisant notamment l’année d’acquisition desdits véhicules et le tableau de répartition des automobiles par service et par responsable.
Pour mémoire, depuis le début du resserrement du train de vie de l’Etat, le gouvernement camerounais affirme avoir mis en place des réformes qui ont abouti en fin d’exercice, à une réduction de 100 milliards FCFA sur les dépenses de fonctionnement prévues dans le budget 2017. L’étau s’est particulièrement resserré, autour des achats de véhicules administratifs, des frais de carburant et des frais de mission des fonctionnaires et autres agents de l’État.
S.A