(Investir au Cameroun) - Le Comité de pilotage (Copil) du programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) a tenu le 18 décembre, sous forme hybride (présentielle à Brazzaville et visioconférence), une session au cours de laquelle il a interpellé, à son tour, les États de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) au sujet de la dynamisation du marché unifié de la sous-région.
Ainsi, leur a-t-il recommandé, « de transmettre à la Beac [Banque des États de l’Afrique centrale] dans les meilleurs délais, la liste des entreprises publiques susceptibles d’être cotées en bourse ». Pour ce faire, le Copil a également recommandé d’organiser une large campagne de sensibilisation auprès des entreprises publiques et privées afin de les encourager à se positionner sur le marché financier de la zone.
Avant le Copil, le Comité ministériel a adopté, le 2 octobre 2019, « le règlement relatif à l’introduction en bourse des participations des États et de leurs démembrements, dans les entreprises exerçant dans la Cemac ». Grâce au concours de la Banque mondiale impliquée dans cette phase, l’objectif concret à terme est d’amener les États à prendre des mesures ponctuelles fortes, à travers notamment des apports directs de titres à la cote à court terme, à travers des programmes de privatisation. Les mesures de dernier recours seront de contraindre certaines entreprises opérant dans la Cemac à introduire une partie de leur capital sur le marché.
Ces recommandations visent à booster l’activité de la bourse sous-régionale qui demeure amorphe malgré le processus d’unification engagée depuis peu. Au 31 juillet 2020, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), basée à Douala, la capitale économique camerounaise, affiche une capitalisation de 149,5 milliards de FCFA, pour seulement quatre entreprises inscrites à sa cote. Il s’agit des sociétés camerounaises SEMC, Socapalm, Safacam et de SIAT Gabon.
S.A.
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