(Investir au Cameroun) - Dans le projet de loi de finances 2023 de l’État du Cameroun, que les députés vont bientôt examiner, le gouvernement annonce la création du « Fonds spécial pour le financement de la reconstruction des zones reconnues économiquement sinistrées des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Ce fonds doté de 15 milliards de FCFA de financement initial, apprend-on, devrait permettre la reconstruction de ces trois régions respectivement dévastées par la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, depuis 2013, et la crise dite anglophone, qui sévit dans les deux régions anglophones du Cameroun, depuis fin 2016.
En plus de la dotation budgétaire initiale prélevée sur le budget général de l’État de l’exercice 2023, lit-on dans le projet de loi de finances, ce fonds spécial va « retracer les dotations issues du budget de l’État, les contributions des partenaires techniques et financiers, les dons et legs, et toutes autres ressources susceptibles de lui être affectées conformément à la législation en vigueur ». « Un texte particulier du ministre en charge des finances fixe les modalités d’exécution des ressources affectées à ce Fonds », souligne le texte susmentionné.
Selon les prévisions du ministère de l’Économie, la reconstruction de trois régions citées plus haut va nécessiter des investissements globaux d’environ 1 000 milliards de FCFA sur le long terme. En dehors des partenaires au développement, l’État compte sur l’accompagnement du secteur privé pour la mobilisation de cette enveloppe. Surtout que par décret du 2 septembre 2019, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, déclare les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest comme « zones économiquement sinistrées », statut qui, selon les textes en vigueur dans le pays, permet à l’État d’offrir des incitations diverses aux entreprises désireuses de s’installer dans ces zones.
BRM
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