(Investir au Cameroun) - « Les conventions des projets dont les délais d’exécution sont anormalement longs ou dépassés et qui éprouvent des difficultés de mise en œuvre devront faire l’objet d’annulation ». Cette prescription est contenue dans la récente circulaire signée par le Paul Biya, en préparation à la loi de finances 2023.
De fait, cette prescription présidentielle vise à réduire les « Soldes engagés non décaissés » (SEND’s). Il s’agit d’un argent qui a déjà fait l’objet d’accords de prêt, mais n’a pas encore été consommé par le pays. Cette situation, selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA) en charge de la gestion de la dette publique, est souvent due à l’immaturité des projets ou à l’absence des fonds de contrepartie de l’État.
À fin juin 2022, la CAA chiffrait la valeur des SEND’s à 3 746,9 milliards de FCFA (hors appuis budgétaires). Ces SEND’s sont liées à 57,7% aux conventions de financements signées avec les bailleurs de fonds multilatéraux, dont 1 064,9 milliards de FCFA à décaisser auprès de la Banque mondiale (soit 49,3% des SEND’s multilatéraux) ; 25,1% à la coopération bilatérale, dont 638,8 milliards de FCFA à décaisser auprès de la Chine (soit 68,0% des SEND’s bilatéraux) ; et 18,6% des prêts signés avec les partenaires commerciaux, dont 189,4 milliards de FCFA à décaisser auprès de ICBC de Chine (27,2% des SEND’s commerciaux).
S.A.
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