(Investir au Cameroun) - Dans un communiqué diffusé le 24 mai, le ministre en charge de l’Habitat (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès, constate que certaines personnes éligibles au programme gouvernemental de logements « sociaux » au Cameroun se pressent lentement.
À en croire le membre du gouvernement, « des 119 [acquéreurs] de la liste éligible, seuls 64 clients [46,12%] ont réactualisé leurs dossiers à l’agence de CFC [Crédit foncier du Cameroun] de Douala ; sur les 53 encore éligibles aux financements CFC seuls 18 [environ 33%] ont transmis leur dossier au siège du crédit foncier ».
La situation est-elle que Célestine Ketcha Courtès appelle les acquéreurs non retenus dans la première liste transmise au Minhdu par le Crédit foncier où n’ayant pas actualisé leurs dossiers à se rapprocher du CFC pour leur finalisation. Par ailleurs, la ministre informe que des réflexions sont en train d’être menées à la Société immobilière du Cameroun (SIC) pour soumettre en urgence à l’unité de pilotage du Programme gouvernemental, des propositions concrètes au sujet des acquéreurs non éligibles au guichet CFC.
Des informations glanées auprès de certains candidats éligibles à ces logements « sociaux » laissent croire que les quotes-parts financières exigées aux futurs acquéreurs sont élevées pour les citoyens moyens. À titre d’illustration, selon la SIC, le coût des appartements du projet de Mbanga Bakoko à Douala varie de 18 et 20 millions FCFA. D’autres se plaignent des tracasseries administratives qui les empêcheraient d’avoir des dossiers conformes.
Selon le point fait dans une annexe de la loi de finances 2021, le programme gouvernemental de construction des logements « sociaux » comprend : la construction de 1 675 logements à Yaoundé (Olembé) et à Douala (Mbanga-Bakoko) pour un coût de 77 milliards FCFA ; la construction de 1 520 logements sociaux avec la coopération chinoise pour un coût de 40 milliards FCFA ; la construction de 10 000 logements « sociaux » et équipements socioculturels par la firme Pizarotti, dont 1 000 en phase pilote pour un coût de 113 milliards FCFA ; et la construction de 800 logements dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’Accélération de la Croissance pour un coût de 50 milliards FCFA (Banque Atlantique).
Selon l’évaluation faite par le Minhdu en milieu du mois de mai, un total de 540 logements ont été construits (120 à Yaoundé et 420 logements à Douala) sur les 1675 attendus. Les 1520 logements de la coopération chinoise sont achevés à 100%. Les 800 logements du Planut sont exécutés à 75%. Car, à cause des raisons sécuritaires, à Bamenda et à Buea, le programme Planut de 100 logements dans chacune de ces villes a été suspendu. Et la construction de 10 000 logements et équipements socioculturels par Pizarotti afficherait un taux d’avancement de plus de 11%.
Sylvain Andzongo