(Investir au Cameroun) - Dans son rapport intitulé « Créer des marchés au Cameroun », la Banque mondiale estime que la présence de l’État dans les secteurs productifs décourage le développement du secteur privé au Cameroun. « L’État ne doit pas mélanger sa mission publique avec un rôle commercial. Souvent en position dominante, les grandes entreprises d’État découragent le développement du secteur privé pour certains biens et services, et parce qu’elles sont peu performantes, aggravent la situation budgétaire du pays », peut-on lire dans ce document paru en décembre dernier.
Avec un taux 62%, le volume de financement du secteur privé, indique la Banque mondiale, pourrait être plus élevé au Cameroun, car il est inférieur à celui d’autres pays comme la Côte d’Ivoire ou la République du Congo. Cela nécessite un ensemble d’actions couvrant le renforcement des capacités des agences du gouvernement (le Comité technique de restructuration -CTR- et la Division des participations et des contributions, DPC), l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques et le contrôle de leurs activités, ainsi que des actions correctives pour préparer leur restructuration et le transfert éventuel de certains de leurs actifs au bénéfice des entrepreneurs privés.
Cette situation de prédominance des établissements publics relevée par la Banque mondiale a lieu dans un contexte où plusieurs établissements publics et entreprises d’État dans le secteur agricole et des infrastructures sont en difficulté. À l’exemple de la Socodeton, la Semry, la Sodeblé, la Sodepa, la SCAN, la Labogenie, la Mategnie, le Chantier naval, etc.
S.A.