(Investir au Cameroun) - Entre le 27 et le 28 août 2022, les agents de la douane camerounaise, déployés dans le cadre de l’opération Halte au commerce illicite (Halcomi), ont saisi une cargaison de 1 640 téléphones portables de contrebande, sur la route Garoua-Ngaoundéré, dans la partie septentrionale du pays. Selon les douaniers, les documents présentés par les contrebandiers indiquaient plutôt une cargaison de dattes fraîches et de noix de kola.
Selon les statistiques douanières, en raison de la contrebande, le Cameroun encaisse seulement environ un milliard de FCFA de recettes sur le potentiel de 13 milliards de FCFA auquel correspondent les 4 millions de téléphones portables entrant dans le pays chaque année.
Afin de combattre la contrebande autour de ces équipements, le gouvernement a tenté, à compter du 15 octobre 2020, d’instaurer un système de collecte numérique des droits de douane sur les téléphones portables et les tablettes. Ce système imposait aux opérateurs de mobile de se connecter à une plateforme numérique conçue par la société Arintech, afin de permettre le prélèvement des droits de douane sur les terminaux, en le défalquant sur le crédit de communication du propriétaire.
Mais, face aux réserves émises par les opérateurs de mobile (caractéristiques techniques limitées de la plateforme, gestion des données personnelles, légalité du moyen de paiement, perte projetée du chiffre d’affaires du fait de la déconnexion automatique des clients rechignant à payer les droits de douane pour leur terminal…), et la grogne populaire née de ce projet visant pratiquement à transférer le paiement des droits de douane sur les terminaux aux utilisateurs, le gouvernement a dû surseoir à sa réforme.
BRM
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