(Investir au Cameroun) - Paul Tasong (photo), le ministre délégué en charge de l’Economie, a ouvert, le 23 janvier à Yaoundé, la capitale du Cameroun, des travaux d’élaboration d’un nouveau cadre de référence pour le développement du pays. Au final, il est attendu, après évaluation, un nouvel instrument de planification qui devra remplacer le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) pour atteindre l’émergence en 2035.
« Le Dsce arrive à son terme le 31 décembre 2019. Dès le 1er janvier 2020, nous devons disposer d’un nouvel instrument de planification », a déclaré Paul Tasong.
Il a fait une évaluation sommaire du Dsce qui sera obsolète cette fin d’année. « Le tout premier indicateur portait sur une croissance économique soutenue pendant les 10 ans. Le souhait était d’atteindre une croissance moyenne de 5,5% sur la période de planification. A ce jour, nous n’avons pas atteint de manière totalement satisfaisante ce taux de croissance. Le taux de croissance moyen de nos jours est de 4,5% », a confessé le membre du gouvernement.
Toujours, selon M. Tasong, le Cameroun a fait reculer la pauvreté de 3% là où l’on attendait 10%. Seulement, a-t-il précisé, ses objectifs non atteints s’expliquent par le fait que le pays a fait face à un choc exogène avec, notamment, la chute du cours du pétrole. Par ailleurs, le pays connaît un choc sécuritaire à cause des crises dans le Nord-ouest, le Sud-ouest, à l’Est et dans l’Extrême-Nord.
Le Cameroun a adopté en 2009 une vision de développement à long terme : le Dsce. La phase 1 de ce document va de 2010 à 2019. Au cours de cette période, le Cameroun est censé voir sa croissance s’accélérer. Ce qui n’a pas été le cas. De 2020 à 2027, le pays doit accéder au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche haute. Ceci en mettant l’accent sur ses atouts immédiats : l’agriculture et l’extraction minière, tout en veillant à une répartition moins inégalitaire des revenus. La phase 3 (2028-2035) est celle au cours de laquelle le Cameroun doit devenir un pays industrialisé.
Sylvain Andzongo