(Investir au Cameroun) - A Olembe et Mbanga Bakoko, chantiers lancés en 2010, les travaux n’avancent pas comme prévu, par manque d’argent.
Avec une démographie sans cesse croissante dans les centres urbains, la question des logements sociaux reste un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics qui avaient trouvé une solution partielle : un programme de construction de 10000 logements et d’aménagement de 50000 parcelles constructibles dans tout le pays. Ce programme est sous la tutelle technique de la Société Immobilière du Cameroun (Sic). Il a été lancé voici bientôt deux ans à Yaoundé, du côté d’Olembe, où il est prévu, sur un site de 18 ha, la construction de 1300 maisons. Douala n’est pas en reste. La banlieue Mbanga Bakoko a été choisie pour abriter le chantier de construction de 1200 logements sociaux dans la métropole économique.
Sur le site d’Olembe, les parcelles attribuées à chaque entrepreneur retenu affichent des degrés d’avancement différents. Si pour certains, on en est au niveau des finitions, pour d’autres, les murs sont encore en train d’être montés. Les 65 immeubles de 4 étages, chacun abritant 20 appartements, peinent à être achevés. Les 120 logements témoins, destinés à présenter une image concrète des habitations une fois l’ensemble du chantier terminé ne sont pas non plus livrés.
Le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, récemment en visite au chantier, en a personnellement fait la remarque car la livraison des 1300 maisons d’Olembe était attendue au cours de l’année 2011. Dans la métropole économique, le chantier de Mbanga Bakoko est aussi au ralenti, faute d’argent.
A Olembe, chantier cofinancé par le Crédit foncier du Cameroun et la Caisse autonome d’amortissement, les entrepreneurs expliquent que, dans les contrats passés avec le ministère des Finances (MINFI), ils bénéficiaient de l’exonération totale de la TVA sur les achats locaux et extérieurs de matériaux de construction comme sur les frais de douanes. Or cet engagement ne serait pas respectée par le MINFI. En payant ces taxes afin de respecter leur part d’engagements,les soumissionnaires certifient que leurs budgets prévisionnels respectifs n’ont plus suffi. Ce qui explique pourquoi l’argent a commencé à manquer il y a déjà un an. Entre temps, au MINFI, on ne se presse pas pour rembourser ces frais supplémentaires.
En plus, les entrepreneurs accusent l’absence d’une étude technique préalable sur le site avant le début des travaux. Ce qui a entraîné les lenteurs constatées qui découlent des délais de livraison non respectés, sans compter les dépenses supplémentaires.
GCM