(Investir au Cameroun) - Le Conseil national du crédit note des dysfonctionnements sur sa plateforme intégrée baptisée « Fibane [Fichier bancaire national des entreprises]/CIP [Centrale des incidents de paiement]/Casemf [Cadre de suivi de l’activité des établissements de microfinance] ». C’est un outil automatique de collecte, d’agrégation, d’analyse, de synthèse et de diffusion des données dans le but de la transparence du marché, de la supervision et du contrôle. L’information est collectée au niveau des établissements de crédit et ceux-ci y ont accès grâce au code d’accès qui est mis à leur disposition.
Si le CNC fait une bonne appréciation de la plateforme, toutefois la structure, note que les établissements de crédit ne s’en servent que moyennement pour améliorer la prise de décision. « Du côté des bénéficiaires, la plateforme Fibane/CIP/Casemf est moyennement connue et sa portée sur la transparence des transactions bancaires reste limitée, car la plateforme n’est pas systématiquement renseignée. De plus, les établissements de crédit continuent de privilégier la relation client », apprend-on du CNC. Qui comptabilise seulement 38 812 requêtes formulées par les établissements de crédit et les entreprises.
En outre, le CNC signale un problème dans le cadre du fonctionnement de la plateforme. Il concerne la collecte des Déclarations statistiques et fiscales (DSF) qui sont insuffisamment renseignées au format Microsoft Excel. Pour améliorer le fonctionnement de la plateforme, le CNC propose : l’amélioration de l’identifiant unique des clients du système financier ; la transmission des données des DSF au format Microsoft Excel. En outre, l’accélération de l’automatisation des déclarations des incidents à travers la Banque centrale est préconisée à l’effet d’améliorer cette réforme.
Sylvain Andzongo