(Investir au Cameroun) - Lors de son passage à l’Assemblée nationale, le 4 novembre, Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), a fait cas des défis du barrage de Mekin (15 MW) sur le fleuve Dja, dans la région du Sud-Cameroun.
« Après sa mise sous tension au mois d’avril 2019, elle est en arrêt depuis plusieurs mois à cause d’une panne de la bobine du point neutre (BPN). La société Hydro Mékin est en cours d’acquisition d’une pièce neuve. Par ailleurs, l’étude d’intégration instruite par le gouvernement est encore en cours. », a déclaré le membre du gouvernement.
Le Minee a ajouté que, la centrale de Mekin présente de nombreuses difficultés aussi bien sur le plan technique que sur le plan social. « En effet, l’un des alternateurs a connu des avaries lors de la réception de l’ouvrage et demeure toujours indisponible à ce jour. La défaillance du système de bobine du point neutre ne permet pas aux deux autres alternateurs restants de pouvoir évacuer leur énergie sur le réseau. En outre, il convient d’évoquer les retards liés à la finalisation des travaux de réaménagement des ponts ennoyés, la non-mise en œuvre du Programme de gestion environnementale et sociale (PGES) et enfin, la non finalisation des contrats commerciaux et juridiques avec les autres acteurs du secteur (Eneo, Sonatrel et Arsel) », a révélé le membre du gouvernement.
La centrale de Mekin est constituée d’une ligne d’évacuation d’énergie de 110 kilovolts (kV) devant acheminer l’énergie produite sur le Réseau interconnecté Sud. La réception provisoire de cette infrastructure a été effectuée les 21 et 22 janvier 2019. C’est depuis 2015 que la société Hydro Mekin, en charge de l’exploitation du barrage éponyme, annonce en vain la mise en marche de cet ouvrage hydroélectrique d’un coût initial de 25 milliards de FCFA.
SA