(Investir au Cameroun) - « La proportion d’enfants fréquentant une école privée va de moins de 5% en Afrique du Sud, au Burundi et au Mozambique, à plus de 30 % au Cameroun, au Mali et au Togo ». Ces statistiques sont contenues dans le récent rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique en 2020, que vient de publier la Banque africaine de développement (BAD).
À en croire la même source, cette « croissance de l’enseignement privé pourrait, en partie, refléter la perception négative de la qualité des écoles publiques ». En clair, au Cameroun et dans de nombreux pays africains, la détérioration de la qualité de l’enseignement dans les établissements publics pousse les parents à faire de plus en plus confiance aux établissements privés.
Cet intérêt croissant pour l’enseignement privé, selon la BAD, s’observe à tous les étages de l’éducation. « Le pourcentage d’inscriptions dans les écoles primaires privées est passé d’environ 6% en 2007 à 11% en 2017, et dans les écoles secondaires privées de 8% à 15%. Les inscriptions dans les établissements privés d’enseignement supérieur ont quintuplé, passant de 3% à 16% », apprend-on.
Au demeurant, souligne la BAD, sur le continent noir, « les écoles privées ne représentent encore qu’une petite fraction du total des prestataires des services éducatifs. Si elles gagnent rapidement du terrain en Afrique, leur nombre ayant presque doublé en dix ans, elles ne sont pas aussi largement répandues qu’en Asie et en Amérique latine ».
BRM