(Investir au Cameroun) - Sous l’hypothèse des conditions climatiques favorables, de l’amélioration de la situation sécuritaire dans les régions en crise [Nord-Ouest, Sud-Ouest, Extrême-Nord] et en l’absence d’autres chocs internes ou externes, l’Institut national de la statistique (INS) estime que l’inflation pourrait se replier au Cameroun] autour de 2,0 % en 2020, contre 2,5% en 2019.
Dans le détail de ces conditions qui favoriseront le repli de l’inflation au cours de cette année, l’INS pense que, le statut spécial accordé aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2019 et les autres mesures d’apaisement issues du grand dialogue national sur la crise anglophone en cours d’implémentation, devraient contribuer à l’amélioration de la situation sécuritaire pour la reprise/intensification des activités économiques en vue d’un meilleur approvisionnement des marchés : ce qui devrait accroître l’offre des biens et services notamment dans ces régions.
De plus, précise l’Institut, les incitations diverses offertes par l’État aux entreprises désireuses de s’installer dans les zones économiquement sinistrées pourraient stimuler la production dans ces régions en crise. « Les droits de sortie prévus dans la loi de finances 2020 et frappant certains produits locaux à l’exportation (riz, huile de palme brute, mil, sorgho, noix de cola, “Eru/Okok”, etc.) freineront certainement leur exportation afin d’assurer un meilleur approvisionnement des marchés locaux », analyse l’INS.
Néanmoins, note l’Institut, les prix de certains produits importés augmenteront en 2020 du fait de l’application des droits d’accise de 5% à 50%. Il s’agit, entre autres, des produits cosmétiques, des cigarettes, des motocycles d’une cylindrée supérieure à 250 cm3, des cheveux, perruques, laines, barbes, sourcils, cils, mèches et autres matières textiles préparées pour la fabrication de perruques ou d’articles similaires en cheveux, des sucreries sans cacao, des chocolats et autres préparations alimentaires à forte teneur de cacao.
L’INS redoute aussi la hausse des prix du poisson du fait de l’interdiction, début février, de l’importation de Chine des produits halieutiques frais ou congelés, décidée par le gouvernement pour éviter l’importation du Coronavirus.
S.A.
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