(Investir au Cameroun) - Selon le test prévisionnel de conjoncture des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), malgré les « effets négatifs de la crise sécuritaire dans la région du Nord-Ouest (premier bassin de production de la partie méridionale du pays, NDLR), qui abrite le ranch de Dumbo et la station d’élevage de Jakiri », les activités dans l’industrie animale camerounaise devraient s’améliorer entre juillet et septembre 2022, en comparaison avec le trimestre précédent.
« Dans les industries animales, les activités de la Sodepa (Société de développement et d’exploitation des productions animales, NDLR) s’amélioreraient au 3e trimestre 2022, stimulées par les appuis multiples du gouvernement pour redynamiser la structure », indique le document que vient de publier la Beac, la banque centrale des pays de la Cemac.
S’agissant des appuis étatiques, l’on se souvient que dans le cadre du Plan d’urgence triennal (Planut) implémenté par le gouvernement camerounais à partir de l’année 2015, la Sodepa, bras séculier de l’État dans la production animale, a bénéficié de la construction d’entrepôts frigorifiques d’une capacité totale de 11 800 m3 dans les villes de Yaoundé (6000 m3), Ngaoundéré (1400 m3), Ebolowa (1400 m3) et Kribi (3 000 m3). Ces équipements ultramodernes permettent officiellement et de façon simultanée de conserver jusqu’à 20 000 carcasses de 200 kg.
Ces infrastructures permettent surtout au pays de doper sa production de viande bovine, qui devient de plus en plus importante au fil des années. Par exemple, au cours de l’année 2019, le Cameroun a produit un peu plus de 107 000 tonnes de viande bovine, selon une étude du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises. Cette année-là, la production bovine avait même surclassé la production avicole, qui fournissait jusqu’ici au pays la plus grande partie de sa production carnée.
Brice R. Mbodiam
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