(Investir au Cameroun) - Le gouvernement camerounais a l’intention de renforcer le contrôle autour de la circulation des pierres et métaux précieux faisant l’objet de trafic illicite aux frontières du Cameroun. En effet, le ministre en charge de Mines (Minmidt), Gabriel Dodo Ndoke, vient d’annoncer au Parlement qu’un document y afférent est en cours de préparation.
« Dans le cadre de l’intensification des contrôles de la circulation des pierres et métaux précieux dans les aéroports internationaux et les zones frontalières, dans les aéroports, un manuel de procédures de sureté du Secrétariat national permanent du processus de Kimberley [SNPPK, organisme en charge du contrôle des pierres précieuses au Cameroun] a été élaboré et est en cours de validation », a-t-il déclaré. Mais il n’a pas apporté des précisions sur l’échéance de la mise en œuvre de ce document, encore moins sur son contenu.
L’annonce de ce membre du gouvernement intervient dans un contexte où le Cameroun, bien qu’il soit encore un très petit producteur de diamants à l’échelle mondiale, en attendant la mise en exploitation des gisements qu’il abrite, est déjà présent sur le marché international de ces pierres précieuses. Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), les pierres en provenance du Cameroun trouvent particulièrement grâce aux yeux des diamantaires émiratis et belges. Par exemple, révèle la Beac dans une récente note sur le marché du diamant dans le monde, « en 2018, le Cameroun en a exporté vers les Émirats arabes unis (55,31%), la Belgique (40,95%) et la Suisse (3,73%) ».
Selon le Minmidt, dans le cadre de la validation des exportations et des importations des diamants bruts, le pays a délivré 7 certificats d’exportation de diamants en 2021. Ce qui a généré au titre des impôts et taxes un montant de seulement 2,7 millions de FCFA. Cette opération a permis exporter 182,05 carats d’une valeur totale de 13,36 millions de FCFA.
Mais le Minmidt pense que ces performances peuvent être améliorées si le contrôle est renforcé aux frontières du pays, car, jusque-là, ces pierres précieuses font l’objet de trafic illicite engendrant des perdre de recette pour l’État. D’où le projet de la mise en œuvre d’un manuel de procédures de sureté du SNPPK.
S.A.