(Investir au Cameroun) - Le ministre camerounais des Mines, Gabriel Dodo Ndoké, a procédé le 1er juillet 2021 dans la localité d’Akonolinga, dans la région du Centre, à l’inauguration d’une unité pilote de transformation du rutile. Selon les responsables de la société française Eramet, cette « unité d’essai » va permettre de séparer le rutile et les autres éléments minéraux, étape qui permettra ensuite, apprend-on, d’évaluer le véritable potentiel commercial du rutile d’Akonolinga.
L’aboutissement des travaux d’exploration lancés en 2019 par Eramet sur le rutile d’Akonolinga est prévu au bout de 3 ans, avec la signature d’une convention d’investissement. Cette convention avec le gouvernement camerounais ouvrira alors la voie à l’exploitation industrielle du rutile d’Akonolinga. « Les teneurs préliminaires sont encourageantes et nous sommes sûrs que le premier gisement n’est pas seulement confirmé, mais qu’il y a des réserves qui vont s’ajouter à ce gisement », avait indiqué Fuh Calistus Gentry, le secrétaire d’État auprès du ministre des Mines, lors d’une récente descente sur le terrain à Akonolinga.
Officiellement, le potentiel rutilifère du Cameroun avoisine 3 millions de tonnes, faisant du pays la deuxième réserve mondiale de ce minerai, derrière la Sierra Leone. De ce point de vue, l’exploitation du rutile d’Akonolinga fera du Cameroun l’un des acteurs majeurs du marché mondial des métaux d’alliages et de la métallurgie, dont la matière première provient du rutile. Un tel scénario dopera la contribution du secteur de la mine solide au PIB du pays. Cette contribution est actuellement estimée à moins de 1% par les officiels Camerounais.
BRM
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