(Investir au Cameroun) - Selon l’Union européenne (UE), à peine 10 % de l’or produit par les artisans miniers au Cameroun est canalisé dans le circuit formel. Du coup, il contribue aux recettes financières de l’État à hauteur de moins de 1,75 milliard de FCFA par an, soit 0,26 % du budget global.
En vue de changer la donne, l’UE a lancé, le 28 mai à Yaoundé, la phase II du « Projet Mines, Environnement, Santé et Société » (ProMess). Selon Arnaud Demoor, conseiller et chef de coopération à la délégation de l’UE au Cameroun, il vise l’amélioration de la gouvernance minière au Cameroun à travers le suivi participatif des activités minières et la promotion de la transparence.
Plus spécifiquement, le projet se propose d’améliorer les connaissances et l’implication du public sur la législation, lutter contre la fraude et la corruption dans le secteur minier afin de limiter les pratiques illégales. En outre, ProMess prévoit d’accompagner les artisans miniers y compris les femmes et les jeunes dans le processus de formalisation de leurs activités d’exploitation minière et l’adoption de bonnes pratiques.
Ce projet durera 4 ans. Il est financé à hauteur de plus de 520 millions de FCFA par l’Union européenne et à hauteur de 50 millions de FCFA par les acteurs chargés de la mise en œuvre. Il s’agit des ONG Foder et Transparency International Cameroon. La zone d’activités du projet couvre les arrondissements de Bétaré Oya, Garoua-Boulaï, Ngoura, Batouri, Ketté, Ouli, Kentsou, Yokadouma, Gari-Gombo dans la région de l’Est et l’arrondissement de Meiganga dans la région de l’Adamaoua.
Lors de la première phase de ProMess, les mêmes régions ont bénéficié du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2018, d’un financement de près de 260 millions de FCFA. Dans le cadre de cette phase, plus de 25 000 membres des communautés minières ont été informées et sensibilisées sur les dangers de l’exploitation minière, la réhabilitation des sites miniers, le travail des enfants dans les chantiers miniers.
S.A