(Investir au Cameroun) - La localité minière de Belita, dans le département de la Kadey, région de l’Est du Cameroun, a vécu un drame le 9 juin 2022. Selon Cameroon Tribune, le quotidien à capitaux publics, cinq personnes y ont péri sur une mine d’or artisanale, suite à un éboulement de terrain. Mais, selon le Foder, une ONG qui lutte pour la sauvegarde de l’environnement, au moins sept personnes ont été englouties.
Ce drame vient rallonger la liste des victimes de l’incivisme des entreprises minières de la région de l’Est du Cameroun, qui se soustraient à l’obligation réglementaire de réhabiliter les sites miniers après la recherche de l’or, en ne refermant pas les trous souvent laissés à ciel ouvert. Quand ils ne sont pas l’objet d’éboulements meurtriers pour les artisans miniers, ces trous provoquent des noyades une fois remplis d’eau.
Excédé par cet incivisme des entreprises opérationnelles dans les champs miniers du pays, le ministre des Mines, Gabriel Dodo Ndoké, avait publié en 2020, une liste de sociétés auxquelles il donnait 60 jours, à compter du 1er avril 2020, pour restaurer les sites déjà exploités, sous peine de retrait de leur permis. Mais, depuis lors, le phénomène ne semble pas s’être estompé, comme peut en témoigner le drame de Belita.
Pour rappel, selon les pointages du Foder, entre 2013 et avril 2021, pas moins de 157 personnes, dont des enfants, ont perdu la vie sur les champs miniers du pays. À en croire la même source, 25% de ces décès sont dus aux éboulements de terrains et autres noyades consécutifs à la non-réhabilitation des sites miniers par les exploitants.
BRM