(Investir au Cameroun) - Le secrétariat permanent national du processus de Kimberly (instance chargée de la traçabilité des diamants) au Cameroun a organisé, les 21 et 22 juillet 2022 à Douala, un atelier de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la lutte contre la contrebande et le trafic des substances minérales dans les aéroports du pays.
Selon les organisateurs, cette session de formation, qui a regroupé les policiers et les douaniers, a pour but principal d’harmoniser les méthodes de lutte contre le trafic et la contrebande des diamants et de l’or dans les plateformes aéroportuaires du Cameroun.
Cette initiative, apprend-on des responsables nationaux du processus de Kimberly et du ministère des Mines, devrait permettre de doper les volumes des substances minérales légalement exportés par le pays, avec des revenus fiscaux supplémentaires à la clé. En effet, au Cameroun, d’importantes quantités de ressources minérales continuent d’être exportées illégalement, privant le Trésor public de recettes.
Par exemple, selon les officiels, à peine 10% seulement de l’or produit par les artisans miniers au Cameroun est écoulé dans les circuits formels. Le reste circule généralement entre les mains des trafiquants et autres contrebandiers.
Dans le même temps, au cours de l’année 2021, le ministère des Mines a pointé seulement 182 carats de diamants exportés par le pays, ce qui est inférieur aux véritables quantités de pierres précieuses souvent exportées par le pays, se convainc-t-on dans ce département ministériel, où l’on soutient que le renforcement des contrôles aux frontières améliorerait ces performances.
BRM
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