(Investir au Cameroun) - «J’ai l’honneur de proscrire, pour compter de la date de signature de la présente lettre, la séquestration des patients indigents dans les formations sanitaires publiques.», dixit le ministre de la Santé publique (Minsanté), Malachie Manaouda, dans une lettre adressée le 14 mars 2019 aux responsables des formations sanitaires publiques au Cameroun.

Dans sa lettre, M. Manaouda dit qu’il lui a été donné de constater au cours de ses visites de terrain, que des patients sont retenus pour défaut de paiement total de leurs factures d’hospitalisation et de soins. Le ministre de la Santé demande par conséquent de :

« Bien vouloir, toute affaire cessante, libérer tous les patients qui se trouveraient ainsi retenus dans vos formations sanitaires respectives, en raison de leur insolvabilité, et me rendre compte instamment de vos diligences et des coûts y relatifs».

Le ministre de la Santé ajoute par ailleurs que, en attendant la mise en place effective de la couverture santé universelle, il exhorte ses collaborateurs dans les hôpitaux publics à lui proposer dans les meilleurs délais, des solutions mieux adaptées et moins dégradantes pour la prise en charge des patients indigents.

De même, les responsables des formations sanitaires publiques devront désormais conduire, en liaison avec les services compétents, des enquêtes sociales, afin de déterminer le statut d’indigence des patients insolvables.

C’est peut-être un vent nouveau qui souffle dans les hôpitaux publics camerounais. Car, l’on voit régulièrement dans les médias, des patients séquestrés parce qu’incapables de payer leurs soins. Parfois, il s’agit de mamans démunies qui n’ont pas d’argent pour s’acquitter de leurs frais d’accouchement.

Sylvain Andzongo