(Investir au Cameroun) - Le ministère des Transports informe que depuis fin février, il a opté pour des radars semi-portatifs en vue de réduire les accidents de la circulation au Cameroun. « Tempocam III est le nouveau système de mesure de la vitesse basé sur le principe du Radar (radio detection and ranging). Produit de dernière génération et conçue en 2019, il est composé d’un capteur, d’un module informatique et d’un module d’image numérique. Utilisé sur un trépied de manière stationnaire ou mobile, il est capable de surveiller plusieurs véhicules sur une route à six voies de circulation. Les clichés et informations générés sont enregistrés sur un support interne de données jusqu’à ce qu’ils soient téléchargés du radar », explique l’administration en charge du transport.
Il ajoute que, Tempocam III offre également une facilité d’utilisation quel que soit le temps qu’il fait, en journée ou dans la nuit, et flashe les véhicules dans les deux sens de la route avec un zoom performant. La direction des Transports routiers indique qu’en prélude au déploiement de ce nouvel outil sur l’ensemble du territoire, une campagne a été lancée pour sensibiliser les automobilistes sur l’excès de vitesse en les amenant à adopter des comportements sains pour éviter les accidents de la circulation routière.
« L’avantage de cette nouvelle approche de communication réside dans le fait qu’une plaque de signalisation est posée en bordure de route avec l’indication « attention radar », invitant l’automobiliste à revoir son allure avant d’atteindre le radar. Ce qui met le conducteur devant ses responsabilités et évite des suspicions d’extorsion des fonds par les agents de la prévention et la sécurité lorsque ce dernier est en tort », indique le ministère des Transports.
Selon cette administration, 70% des accidents de route au Cameroun sont dus à l’excès de vitesse. Les estimations faites dans le cadre de l’étude d’Élaboration de la Stratégie nationale de prévention et de sécurité routières (2009) évaluent les pertes économiques subies par le Cameroun du fait des accidents de la circulation à près de 100 milliards de FCFA par an, soit l’équivalent de 1 % du PIB de cette période.
Toujours selon la même étude, comparées aux urgences de développement qui s’imposent au Cameroun, ces pertes représentent, en termes de réinvestissement perdu, l’équivalent d’environ : 10 000 salles de classe équipées (en deux salles jumelées) d’une moyenne de 20 millions de FCFA par an pour couvrir l’essentiel des besoins du pays en salles de classe en deux ans ; plus de 250 kilomètres de routes bitumées construites d’une moyenne de 40 milliards de FCFA par 100 kilomètres qui sont sacrifiés chaque année ; huit hôpitaux de référence dotés d’un investissement moyen de 12,5 milliards tous les ans pour l’équipement, de quoi doter toutes les régions du pays en hôpitaux de référence en deux ans.
S.A.