(Investir au Cameroun) - La délégation des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en mission dans les pays de la zone du Lac Tchad s’est entretenue avec le président de la République, Paul Biya, au palais de l’Unité, le vendredi, 3 mars 2017. Un entretien qualifié de « positif et chaleureux » par les trois coprésidents de la mission, les ambassadeurs de Grande-Bretagne (Mattew Rycroft), de France (François Delattre) et du Sénégal (Fade Seck) ainsi que par leur homologue américaine à l’ONU (Michelle Sison).
Revenant tour à tour sur l’importance de cette mission, les quatre diplomates ont relevé son caractère particulier. « La région du Lac Tchad n’a pas eu l’attention qu’elle aurait dû avoir de la part de la communauté internationale. Cette erreur qui est aussi une injustice est réparée », a déclaré, par exemple, l’ambassadeur de France auprès des Nations unies, François Delattre. Les envoyés de l'ONU ont ensuite insisté sur les objectifs de leur mission qu’ils ont déclinés en termes de défis à relever.
A savoir, le défi de la lutte contre Boko Haram, l’urgence humanitaire et le développement. « Nous sommes venus écouter, accompagner et encourager le Cameroun et les autres pays à relever tous ces défis avec la contribution de la communauté internationale », ont-ils indiqué en substance.
Les coprésidents de la mission ont félicité le Cameroun pour son engagement exemplaire dans la lutte contre Boko Haram et l’accueil des réfugiés. Et sur ce volet précisément, les gouvernements du Cameroun et du Nigéria ont signé avec le Haut-commissariat des réfugiés (HCR), le 02 mars 2017 à Yaoundé, l’Accord tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun.
Cet Accord, explique le HCR, établit les conditions, procédures et modalités pour le retour volontaire dans leur pays d’origine, d’un peu plus de 85 000 réfugiés nigérians (dont 72% dans le camp de Minawao) vivant dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
Selon le chiffres du gouvernement camerounais, le Camp de Minawao dans l’Extrême-nord, prévu pour accueillir 18 000 réfugiés au maximum, en est aujourd’hui à 52 000 personnes fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram.
SA