(Investir au Cameroun) - Le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères s’est exprimé sur ce qui est désormais convenu d’appeler « crise anglophone » au Cameroun. C'était au cours d’une rencontre avec les médias le 14 juin dernier, à Paris.
La presse à poser la question suivante : « Selon le dernier rapport d’Amnesty International, l’armée camerounaise a répondu aux manifestations dans le pays par des arrestations arbitraires, des tortures, des homicides illégaux et la destruction de biens. Les forces de sécurité ont détruit des villages, torturé au moins 23 personnes, y compris des mineurs, pour leur extorquer des « aveux ». Les séparatistes armés ont attaqué 42 écoles et tué 44 membres des forces de sécurité. Les parlements britanniques et allemands se sont saisis de ce sujet. A part la condamnation des violences des deux côtés, est-ce que la France prend des initiatives pour amener une médiation extérieure à la crise ? »
Le porte-parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères a répondu : « Nous observons avec attention la situation au Cameroun, pays ami et partenaire, et sommes préoccupés par les tensions persistantes dans les régions anglophones. Nous réitérons notre appel à l’arrêt des violences et appelons l’ensemble des acteurs à la retenue ».
Toujours selon ce ministère, la France est convaincue que seul le dialogue permettra de répondre, de manière pacifique et concertée, aux préoccupations de toutes les parties,
« dans le respect de l’unité et de l’intégrité du pays ». La France se dit prête, en concertation avec ses partenaires internationaux, à soutenir tous les efforts qui pourront être menés en ce sens.
Pour mémoire, les régions anglophones du Cameroun sont actuellement en proie à des violences perpétrées par un groupuscule armé qui réclame la sécession d'une partie du pays (Nord-Ouest et Sud-Ouest).
Les révulsions dans ces deux régions camerounaises ont débuté, fin 2016, sous formes de revendications sociales des avocats et des enseignants. Plus tard, l’on a noté une mutation vers des velléités sécessionnistes.
S.A