(Investir au Cameroun) - Le gouverneur de la région du Nord-Ouest du Cameroun, Lele Lafrique Tchoffo Deben Adolphe, a signé, le 21 septembre 2017, une sorte d'état d’urgence qui est déjà en vigueur.
La première mesure du gouverneur porte interdiction de circuler entre les départements de la région du Nord-Ouest, du jeudi 21 septembre à minuit au vendredi 22 septembre à minuit. Par ailleurs, les réunions et manifestations publiques sont interdites jusqu'au 3 octobre 2017.
La décision de M. Lele Lafrique intervient, quelques heures après l’explosion d’une troisième bombe artisanale dans la capitale du Nord-Ouest, Bamenda. Bilan : trois policiers grièvement blessés. L’attentat non revendiqué, est attribué aux sécessionnistes du Southern Cameroon National Council (Scnc), dont les maîtres à penser sont basés aux Etats-Unis, d’après le gouvernement.
Le mouvement est classé « terroriste » selon les termes utilisés, le 21 septembre, par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, au cours d’une conférence de presse à Yaoundé. Selon le membre du gouvernement, les financements des attentats à la bombe dans la région du Nord-Ouest proviennent des Etats-Unis, à partir d’où les ficelles sont tirées via internet.
Il faut rappeler que la région du Nord-Ouest du Cameroun, majoritairement anglophone, vit des tensions depuis octobre 2016. Les manifestations au départ étaient d’ordre corporatiste (avocats, enseignants, notaires, greffiers...). Actuellement, les manifestants dont les membres du Scnc, revendiquent pas moins que l’indépendance des deux régions anglophones du pays (Sud-Ouest et Nord-Ouest).
S.A