(Investir au Cameroun) - Paul Atanga Nji (photo), le ministre de l’Administration territoriale (Minat), informe qu’il vient de procéder à la levée de la mesure portant fermeture temporaire des armureries ouvertes dans certaines régions du Cameroun.
Toutefois, indique M. Atanga Nji, pour éviter la résurgence des dérapages et autres dysfonctionnements ayant conduit à cette mesure, ce secteur d’activités sera désormais soumis à un encadrement et à un contrôle rigoureux. Dans ce sens, précise le Minat, «toute commande d’armes et de munitions, qu’il s’agisse de l’importation ou de l’achat sur le marché local, fera l’objet d’une autorisation territoriale. Ladite autorisation a une validité de six mois».
Par ailleurs, un quota annuel de commande sera attribué à chaque opérateur par le ministre de l’Administration territoriale. Aucun importateur ne sera autorisé à ouvrir des armureries dans plus de quatre régions, ni à disposer de plus de deux magasins dans une même région. Toute tentative d’ouverture d’une agence sous un prête-nom exposera le promoteur au retrait définitif de son autorisation.
Le ministre Atanga Nji rappelle que, selon l’engagement pris par les opérateurs du secteur à l’issue des réunions des 4 et 5 septembre 2018, les propriétaires d’armureries ou leurs agents doivent communiquer, chaque semaine, à l’autorité administrative territorialement compétente (préfet et sous-préfet), la liste exhaustive des acquéreurs d’armes et de munitions, leur identité, assorties des autorisations correspondantes.
Le 4 avril 2018, le gouvernement a interdit jusqu’à nouvel ordre, la vente des armes de chasse et de protection, ainsi que de leurs munitions dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et pour cause, il avait noté «la prolifération et la circulation illicite des armes à feu de tous calibres et de leurs munitions».
Plus de 23 000 armes circulent illégalement sur le territoire camerounais, selon le Minat.
S.A