(Investir au Cameroun) - Dans un communiqué daté du 24 juin, l’ambassade du Cameroun auprès de la Confédération suisse révèle que des ressortissants camerounais résidant dans différents pays européens projettent d’organiser à Genève, le samedi 29 juin 2019, « une manifestation violente, au regard des méthodes et moyens abjects préconisés ». Selon le communiqué, ces derniers disent vouloir protester contre la présence du chef de l’État, Paul Biya, en Suisse.
La représentation diplomatique déclare qu’elle condamne un tel projet. Pour elle, il n’honore ni ses initiateurs ni tous ceux qui se proposent de s’y associer. Selon le communiqué signé du diplomate camerounais Léonard Henri Bindzi (photo), l’ambassade du Cameroun en Suisse a pris toutes les dispositions utiles conformes au droit et à la pratique diplomatique, en relation avec les autorités compétentes du pays hôte. Ainsi, elle met en garde contre les risques personnels encourus par les contrevenants à la réglementation en vigueur en Suisse, ainsi que contre les possibles dérapages des actions violentes de saccage envisagées à l’hôtel Intercontinental.
« L’ambassade invite la communauté camerounaise de Suisse, tout comme les compatriotes résidant dans les pays voisins à tourner le dos aux manifestations qui, depuis un certain temps, sont l’expression de la haine, de la violence et du tribalisme », écrit l’ambassadeur Léonard Henri Bindzi.
L’alerte de la représentation diplomatique en Suisse survient quelque temps après le saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris, en France. La mission diplomatique et consulaire dans la capitale française avait dû suspendre, « jusqu’à nouvel ordre », ses prestations le 27 janvier 2019.
À l’époque des faits, le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade du Cameroun à Paris, Antoine Ahmadou, avait indiqué que cette suspension faisait suite aux actes de vandalisme perpétrés dans les services de la mission diplomatique, le samedi 26 janvier 2019.
« À l’étranger, une centaine de militants du MRC [Mouvement pour la renaissance] se sont attaqués à l’ambassade du Cameroun à Paris en France. Après avoir escaladé la grille d’enceinte de l’immeuble abritant l’ambassade, ils se sont introduits par effraction dans le bâtiment, ont saccagé tout sur leur passage et causé des dégâts considérables », avait accusé le ministre de la Communication, Emmanuel René Sadi. Peu après, ces accusations ont été rejetées par le parti de Maurice Kamto.
S.A