(Investir au Cameroun) - L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier les résultats d’une enquête qu’elle a menée afin de relever et consolider la paix dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est du Cameroun.
Au terme de cette enquête, les résultats ont permis de noter que, malgré la situation sécuritaire marquée par les incursions de la secte Boko Haram dans l’Extrême-Nord, le phénomène des coupeurs de route et des prises d’otages au Nord et dans l’Adamaoua, les menaces dues aux rebelles centrafricains à l’Est, la mobilité résidentielle des ménages et la migration des populations sont restées faibles dans ces régions.
Malgré l’état d’insécurité, les populations de ces quatre régions ont une appréciation moins alarmiste de leur situation sécuritaire. « Cette sérénité qu’affichent les ménages pourrait s’expliquer par le fait qu’ils se sentent protégés par tout le dispositif sécuritaire mis en place tant par le Gouvernement que par les autorités locales », peut-on lire dans le rapport.
Cependant, au sujet des priorités à mettre en œuvre pour améliorer l’état de sécurité dans leur localité, les ménages citent par ordre d’importance : la création de plus de groupes d’autodéfense, l’octroi de plus de moyens aux groupes d’autodéfense, le renforcement des effectifs de l’armée et le renforcement des effectifs de la police et de la gendarmerie.
Au sujet des conditions de vie, les ménages des quatre régions ont une appréciation négative de leur propre situation. La satisfaction du besoin fondamental naturel qui est de se nourrir convenablement est l’apanage de très peu de ménages de ces régions. La pratique des activités agropastorales est largement répandue dans ces régions.
La fourniture des vivres comme l'aide alimentaire, l’aménagement des terres agricoles et l’adduction d’eau sont les principales actions prioritaires proposées par les ménages pour améliorer leurs conditions de vie et la situation économique de leurs localités.
Sylvain Andzongo