logoIC
Yaoundé - 29 mars 2024 -
Services aux entreprises

Un tissu de PME

(Investir au Cameroun) - Un tissu de PME très vivant, qui commence à être pris en compte

Le dynamisme des PME camerounaises et le soutien relativement récent de l’Etat en font un vivier aussi performant qu’indispensable de sous-traitance pour les grandes entreprises qui interviennent dans les projets structurants. 

Les entreprises intervenant dans les grands projets au Cameroun l’auront constaté lorsqu’ils recherchent des sous-traitants : il existe sur place un vivier important de petites et moyennes entreprises, dans quasiment tous les secteurs d’activité, allant de la petite industrie aux services en tous genres. De fait, ce corps de petites entreprises est un appoint de taille pour les grands opérations, comme par exemple la construction du Pipeline Tchad Cameroun, pour laquelle les multinationales ont besoins de profils variés d’entreprises de sous-traitance. Ces petites entreprises, principales pourvoyeuses d’emplois du pays, ont pendant longtemps évolué dans un environnement où leurs spécificités et leur fragilité n’étaient pas suffisamment prises en compte.

« Les PME camerounaises restent le maillon de l’économie le plus important. »
« Les PME camerounaises restent le maillon de l’économie le plus important. »

Une lacune qui est désormais corrigée avec la création, il y a cinq ans, d’un Ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat. Ce département ministériel est chargé de la constitution, en liaison avec les organisations professionnelles, d’une banque de données et de projets à l’intention des investisseurs dans les secteurs des PME et de l’artisanat, de la promotion de l’esprit d’entreprise et de l’initiative privée, du suivi de l’activité des organismes d’assistance PME,  de la promotion des produits des PME, du suivi des organisations professionnelles, du suivi de l’évolution du secteur informel et des études y relatives, de l’identification et de l’étude des possibilités de migration des acteurs du secteur informel vers l’artisanat et les microentreprises.

Quota de sous-traitants
Le ministre camerounais de l’Economie, Louis Paul Motaze, a également profité du lancement programmé cette année d’une dizaine des grands chantiers d’infrastructures (ports, stades, centrales électriques, barrages, etc.) pour exiger des multinationales un quota de sous-traitants dans l’exécution de ces grands travaux.

Le ministre camerounais de l’Economie, Louis Paul Motaze, a également profité du lancement programmé cette année d’une dizaine des grands chantiers d’infrastructures (ports, stades, centrales électriques, barrages, etc.) pour exiger des multinationales un quota de sous-traitants dans l’exécution de ces grands travaux.

Selon Christiane Mantey, chef d’entreprise et présidente de la coalition PME Impacts, « les PME camerounaises restent le maillon de l’économie le plus important, mais elles ont du mal à se déployer. Les promoteurs de projets ont tendance à renoncer. Le système bancaire actuel ne finance que les services, la production étant négligée. »
Les PME camerounaises représentent en effet 25% du produit intérieur brut du pays, et les autorités estiment que ce chiffre est probablement sous-estimé, puisque certaines entreprises persistent dans l’informel.

Base de données
Afin de réduire cette proportion d’informel et de soutenir l’essor des jeunes entrepreneurs, un recensement des PME a été lancé pour, selon le ministre des PME et de l’Économie sociale,  « développer une base de données structurelles fiable, qui permettront au ministère d’élaborer et de mettre en œuvre une politique et des stratégies de développement rationnelles des PME au Cameroun, dans la perspective du renforcement du secteur privé national, de la consolidation de la croissance et de la réduction de la pauvreté. » Ce recensement, qui concerne tous les secteurs où opèrent les PME camerounaises, vise à en identifier au moins 10 000 dans différentes branches d’activité : transport/transit, banques/finances, nouvelles technologies de l’information et de la communication, assurances, conseil, hôtellerie/tourisme, professions juridiques, activités extractives, agriculture, immobilier & location, et enfin, services aux entreprises. Cette opération de dénombrement s’effectue dans les principales métropoles du pays, qui concentrent 70% des structures concernées.

FB

Services aux entreprises
  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev