Ce rapport met les projecteurs sur les facteurs qui limitent les échanges agricoles en zone CEMAC. Des recommandations sont ensuite faites pour lutter contre ces goulots d'étranglement qui peuvent être de nature nationale ou régionale (internationale) et refléter des lacunes dans les politiques ou les investissements.
Selon ce document, la gestion des investissements fonciers est loin d’être optimale au Cameroun. Il pointe du doigt les carences du cadre légal en place et fournit de nombreux exemples qui illustrent cette mauvaise gestion. Le document propose des formules pour la mise en place d’un nouveau dispositif légal qui prend mieux en compte le traitement des informations.
Ce rapport expose la stratégie de transformation agricole et alimentaire du gouvernement camerounais dans les différentes régions du pays.Il s’agit de réduire les importations et de viser une autonomie alimentaire. Pour ce faire, le document détaille les politiques, les engagements et les besoins financiers prévus sur la période allant de 2020 à 2030.
Ce document détaille la situation du secteur du cacao au Cameroun. Il indique que ce pays se place au 4e rang des producteurs de cacao sur le plan mondial et que ce secteur pourrait connaître un important essor dans les années à venir. Il analyse la pression qu’un développement de ce secteur pourrait exercer sur les forêts du pays. Il fournit aussi des informations sur la traçabilité du cacao produit dans le pays.
Ce rapport présente les actions de l’Agence française de développement au Cameroun, qui a engagé 1,3 milliard d’euros dans le pays sur la période 2016 à 2023. Il détaille les cinq axes d’intervention de l’Agence, notamment la sécurité alimentaire, le développement territorial et le soutien à l’entrepreneuriat et à la création d’emplois. Le document fournit des chiffres clés sur les engagements financiers de l’AFD au Cameroun, la répartition des financements par secteur, et les impacts des projets sur les populations et les différents domaines d’intervention.
Ce rapport traite de l’exploitation illégale du bois au Cameroun, en se concentrant sur la région de la forêt du bassin du Congo. Il met en lumière la vulnérabilité du secteur forestier camerounais face à la criminalité transnationale organisée, exacerbée par la corruption et une gouvernance inefficace. Le document souligne également le rôle crucial des entreprises asiatiques dans l’industrie locale du bois au Cameroun et offre des recommandations stratégiques pour lutter contre l’exploitation illégale du bois.
Le Cameroun a enregistré des exportations de bananes de 14 208 tonnes au cours du mois de mars 2024, selon les données révélées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam). Les volumes ainsi exportés sont en baisse de 26% en glissement annuel, puisque les expéditions de bananes du Cameroun vers le marché international culminent à 15 744 tonnes en mars 2023, selon la même source.
Ce recul des exportations camerounaises en mars 2024 est observé chez tous les producteurs. Mais, il est principalement le fait de la baisse de régime à la société des Plantations du haut Penja (PHP), le leader du marché. En effet, cette filiale au Cameroun du Français Compagnie fruitière de Marseille affiche des exportations de 10 174 tonnes en mars 2024, contre 15 744 tonnes en mars 2023. Ce qui correspond à une baisse de 5 570 tonnes en valeur absolue, et de 35,4% en valeur relative.
La 2e plus importante baisse des expéditions de bananes vers le marché international est celle de Boh Plantations Plc. Ce producteur, selon les chiffres compilés par l’Assobacam, a vu ses exportations chuter de 17,5%, passant de 955 tonnes en mars 2023 à seulement 788 tonnes en mars 2024. Quant à la CDC, le numéro 2 du marché de la banane au Cameroun, ses exportations fléchissent légèrement (2%), passant de 2 528 tonnes en mars 2023, à 2 475 tonnes un an plus tard.
Objectif 500 000 tonnes en 2030
Même l’arrivée sur le marché local d’un 4e producteur de bananes depuis juin 2023 n’a pas pu redresser la courbe des exportations en mars 2024. Deuxième filiale de la Compagnie fruitière de Marseille au Cameroun, la Compagnie des bananes de Mondoni (CDBM) a exporté 771 tonnes en mars 2024, ce qui n’a pas empêché une chute des exportations globales en glissement annuel. L’on peut cependant remarquer que la CDBM réalise en mars 2024 son 3e plus gros volume d’exportation depuis son entrée dans le marché en juin 2023, après les 946 tonnes de janvier 2024 et les 896 tonnes de décembre 2023.
L’Assobacam n’explique pas les raisons de cette nouvelle baisse généralisée des exportations de bananes, la 2e consécutive depuis le mois de février 2024. Même l’argument de la sécheresse souvent invoqué au cours de cette période peut être battu en brèche, dans la mesure où les deux baisses de février et mars 2024 surviennent après une hausse des ventes à l’international de 25% en janvier 2024, par rapport à la même période en 2023.
Principalement vendue dans les pays de l’Union européenne, la banane fait partie du top 10 des exportations non pétrolières du Cameroun. Pour tirer davantage de revenus de ce produit, le pays entend porter la production nationale annuelle à 500 000 tonnes en 2030 (contre 210 000 à 240 000 tonnes actuellement), selon les projections contenues dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 20-30) élaborée par le gouvernement.
Brice R. Mbodiam
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1650 FCFA. C’est le prix auquel les membres de l’association des chocolatiers et confiseurs de France achètent actuellement le kilogramme de fèves de cacao issues des centres de traitement post-récolte du Cameroun. Ces structures ont été mises en place dans les bassins de production du pays, à la faveur d’un partenariat entre les chocolatiers français et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC).
Ce prix surclasse de loin le maximum de 1060 FCFA le kilogramme (contre un minimum de 1020 FCFA), dont bénéficient actuellement les cacaoculteurs ne produisant pas des fèves d’excellence. Selon Christophe Bertrand, maître chocolatier français, le prix de ces fèves d’excellence est la résultante du label « chocolatiers engagés », lancé il y a quelques mois.
« À travers ce label, les chocolatiers et confiseurs de France s’engagent à acheter ce cacao d’excellence auprès des coopératives paysannes du Cameroun. Cette année, nous l’achetons à 1650 FCFA le kg. Mais, ce prix est négociable chaque année », précise ce maître chocolatier, qui a permis à ses confrères français de découvrir les fèves camerounaises.
Les centres de traitement post-récolte des fèves de cacao sont des structures dotées d’équipements de fermentation et de séchage spécifiques. Couplé à un itinéraire de contrôle de la qualité de ces fèves, l’ensemble du dispositif permet d’obtenir des fèves de cacao « zéro défaut », apprend-on.
Au regard des avantages que procure le cacao issu de ces centres, l’Interprofession cacao-café du Cameroun envisage de les démultiplier dans le pays. Il est notamment question, à terme, d’en construire dans toutes les 36 localités camerounaises dans lesquelles s’affairent plus de 1 500 jeunes producteurs de cacao issus du programme New Generation (programme de rajeunissement des producteurs), lequel a permis de créer plus de 2 500 hectares de nouvelles cacaoyères au Cameroun, en 7 ans.
Brice R. Mbodiam
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Des responsables de la société chinoise Cic Taihua ont récemment rencontré dans la capitale camerounaise, les dirigeants et des membres de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef). Cette rencontre, apprend-on de sources officielles, avait pour but de recenser les besoins des agriculteurs camerounais en matière de machines agricoles. Ce recensement est fait en prélude à l’unité d’assemblage de ces équipements, que cette entreprise chinoise ambitionne d’installer dans le pays.
« Il n’est pas question de fabriquer des engins lourds pour des producteurs qui sont pour la plupart de petits exploitants », précise un responsable de la Capef. Celui-ci magnifie au passage la capacité de cette entreprise chinoise à pouvoir s’adapter aux besoins spécifiques des agriculteurs.
Selon les dirigeants de la société chinoise Cic Taihua, une fois montée, l’unité d’assemblage annoncée va proposer aux agriculteurs qui le désirent, des machines agricoles sous la forme de crédits. Les bénéfices engrangés grâce à l’exploitation de ces machines permettront alors aux agriculteurs de payer les traites auprès de l’entreprise chinoise.
BRM