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Yaoundé - 20 avril 2024 -

Au cours de ce mois de janvier 2016, le directeur général de la Société Aluminium du Cameroun (Alucam), Alain Malong (photo), ainsi qu’un haut-responsable du secrétariat général de la présidence de la République, conduiront une mission à Paris en France, afin de rencontrer les responsables de la société de la banque d’affaires franco-américaine Lazard Frères & Co, révèle le confidentiel La lettre du continent.

Au cours de leur séjour parisien, apprend-on, ces autorités camerounaises tenteront de convaincre les dirigeants de Lazard Frères & Co, de revoir à la baisse l’offre financière formulée dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le gouvernement camerounais le 1er juillet 2015, en vue du recrutement d’une banque devant aider à la recherche d’un investisseur pour la reprise des 46,7% des actifs de Rio Tinto Alcan dans le capital du groupe Alucam, constitué des sociétés Alucam, Socatral et Alubassa.

En effet, explique le confidentiel, lors du dépouillement des cinq offres reçues dans les délais règlementaires, le gouvernement camerounais a été séduit par l’offre technique de cette banque d’affaires spécialisée dans le conseil financier et la gestion d’actifs. Mais, apprend-on, son offre financière serait de loin plus élevée que celle des autres concurrents sur ce contrat.

Pour rappel, c’est en octobre 2014 que le groupe Rio Tionto Alcan a annoncé qu’il quittera, à compter du 31 décembre 2014, le capital d’Alucam qu’il détenait à 46,7%. «La pérennité du groupe Alucam repose sur un plan d’affaires qui ne rencontre plus les priorités stratégiques» de Rio Tinto Alcan, avait alors expliqué le président et chef de la direction du groupe Métal primaire chez Rio Tinto Alcan, Arnaud Soirat, pour justifier la décision du géant mondial de l’aluminium de céder ses actifs au Cameroun.

Interrogée sur les motivations de cette décision, Claudine Gagnon, Conseillère principale et Chargée des relations médias chez Rio Tinto Alcan s’est voulue plus précise. «l’Avenir du groupe Alucam est de plus en plus conditionné au développement d’un nouveau modèle d’affaires orienté sur la fabrication locale des produits à plus forte valeur ajoutée, plutôt que sur l’exportation du métal primaire. Cette nouvelle vision ne s’inscrit plus dans les objectifs de Rio Tinto Alcan, qui se concentre sur la production du métal primaire et qui s’est désengagé de toutes les activités de transformation au cours des dernières années».

Brice R. Mbodiam

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03-07-2015 - Cameroun : Alucam lance un appel à investisseurs pour la reprise des actifs de Rio Tinto Alcan

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Le directeur général de la Compagnie camerounaise d’aluminium (Alucam), Alain Malong (photo), a lancé le 1er juillet 2015, un appel international à manifestation d’intérêt (AMI) «relatif au recrutement d’une banque d’affaires pour la reprise des actions anciennement détenues par Rio Tinto Alcan (RTA) au sein du capital social du groupe Alucam (constitué des sociétés Alucam, Socatral et Alubassa, Ndlr) au Cameroun».

Les soumissionnaires intéressés, «disposant d’une expérience avérée dans les domaines juridique, technique, économique et financier, et justifiant d’une parfaite maîtrise de la filière aluminium ainsi que des marchés y relatifs tant en Afrique qu’à l’international», ont jusqu’au 14 juillet 2015 pour faire parvenir leurs dossiers à la direction générale d’Alucam à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Cet AMI intervient une semaine après la publication, le 26 juin 2015, de deux annonces légales consacrant le transfert à l’Etat du Cameroun, des actifs de la firme française Pechiney (rachetée en 2003 par le Canadien Alcan, qui sera lui-même racheté en 2007 par l’Australien Rio Tinto), dans le capital d’Alucam (1 623 127 actions d’un montant d’une valeur nominale de 12 550 francs Cfa chacune) et de sa filiale Socatral (1362 actions d’une valeur nominale de 89 000 francs Cfa chacune), spécialisée dans la fabrication de tôles ondulées.

Alucam sacrifié à l’autel des priorités stratégiques

Pour rappel, c’est en octobre 2014 que le groupe Rio Tionto Alcan a annoncé qu’il quittera, à compter du 31 décembre 2014, le capital d’Alucam qu’il détenait à 46,7%. «La pérennité du groupe Alucam repose sur un plan d’affaires qui ne rencontre plus les priorités stratégiques» de Rio Tinto Alcan, avait alors expliqué le président et chef de la direction du groupe Métal Primaire chez Rio Tinto Alcan, Arnaud Soirat, pour justifier la décision du géant mondial de l’aluminium de céder ses actifs au Cameroun.

Interrogée sur les motivations de cette décision, Claudine Gagnon, Conseillère principale et Chargée des relations médias chez Rio Tinto Alcan s’est voulue plus précise. «l’Avenir du groupe Alucam est de plus en plus conditionné au développement d’un nouveau modèle d’affaires orienté sur la fabrication locale des produits à plus forte valeur ajoutée, plutôt que sur l’exportation du métal primaire. Cette nouvelle vision ne s’inscrit plus dans les objectifs de Rio Tinto Alcan, qui se concentre sur la production du métal primaire et qui s’est désengagé de toutes les activités de transformation au cours des dernières années», avait-elle indiqué, en précisant, au sujet de la participation de Rio Tinto au projet de construction de la centrale de Natchigal, d’une capacité de 400 MW, que ««Rio Tinto Alcan compte demeurer au sein du projet et continuera de contribuer aux travaux de son développement»..

Brice R. Mbodiam

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La société Aluminium du Cameroun (Alucam), qui consomme plus de 40% de l’électricité produite dans le pays, a accepté de réduire sa consommation aux heures de pointe (ce qui est le corollaire d’une baisse de la production), afin d’atténuer les effets de la crise hydraulique que vit le Cameroun depuis quelques semaines, a annoncé le 4 juin 2015 à Douala, Joël Nana Kontchou, DG d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité.

Tout en remerciant Alucam pour son geste de solidarité vis à vis des autres consommateurs de l’électricité au Cameroun, le DG d’Eneo a réitéré que les coupures d’électricité que vivent les entreprises et les ménages depuis plusieurs semaines, sont la conséquence d’une crise hydraulique inédite. Ce phénomène, a-t-il expliqué, se manifeste par une baisse substantielle du niveau des eaux dans les barrages du pays.

A titre d’illustration, Ahmadou Bivoung, le directeur de la centrale hydroélectrique d’Edéa qui jouxte le barrage éponyme, révèle que le débit des eaux sur le bassin versant de la Sanaga à Edéa était de 615 m3/s le 1er juin 2015, contre 1398 m3/s le 1er juin 2014, soit une baisse de plus de 50%. «En 23 ans de service, je n’ai jamais vécu ce phénomène», indique-t-il, en mettant «cet évènement extraordinaire» sur le compte des «changements climatiques».

Selon le directeur de la centrale hydroélectrique d’Edéa, les pluies actuellement observées dans les villes de Yaoundé et Douala, où Eneo concentre le plus grand nombre d’abonnés, n’ont aucune incidence sur la crise hydraulique actuelle. Et pour cause, explique-t-il, le fleuve Sanaga sur lequel sont construites les centrales d’Edéa (276 MW) et de Songloulou (384 MW), prennent leur source dans la région de l’Adamaoua (généralement présentée comme étant le château d’eau du Cameroun), dans laquelle la pluviométrie n’est pas des plus reluisantes depuis des semaines, apprend-on.

Cette situation a induit une baisse substantielle de la production de l’électricité par les centrales d’Edéa et de Songloulou, à partir desquelles est alimenté le réseau interconnecté Sud du Cameroun. Officiellement, la société Eneo situe le déficit de production actuel entre 80 et 100 MW par jour, malgré les contributions de toutes les centrales thermiques à fuel et à gaz du pays.

BRM

 

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Dans un rapport publié à la fin du mois de mars 2015, la Banque mondiale, en citant plusieurs pays d’Afrique dont le Cameroun, indique que le fort potentiel de demande en énergie du secteur des mines, pouvait être un point d’ancrage pour le développement du secteur de l’électricité et un important levier pour améliorer l’offre en énergie dans le pays.

«L'approfondissement des relations énergie-exploitation minière devrait se traduire par des avantages substantiels pour le pays, les sociétés minières, le fournisseur d'électricité et le pool énergétique de l'Afrique centrale (CAPP), actuellement inactif. Les sociétés minières tireront partie des grands projets énergétiques et elles vont très probablement participer au financement initial des immobilisations requises», explique l’institution de Bretton Woods dans son rapport.

Le gouvernement camerounais semble avoir été séduit par l’idée depuis un certain temps. Partant de cette hypothèse selon laquelle les sociétés minières constituent un  potentiel de contribution pour le développement de l'hydroélectricité, il  a adopté une approche associant les sociétés minières et les gros consommateurs d'électricité à l'élaboration de la nouvelle loi sur l'électricité, qui est entrée en vigueur en décembre 2011, mais dont l’implémentation reste assujettie à la publication de ses différents décrets d’application.

L’idée, apprend-on de bonnes sources, était de faire en sorte que la société en charge de la distribution de l’électricité (Eneo) puisse  disposer de capacités de production supplémentaires, sans avoir à financer de nouveaux projets de centrales hydroélectriques et de lignes de transport. Ces investissements revenants aux grands consommateurs eux-mêmes, comme on le voit avec le projet de construction de la centrale de Natchigal, piloté par Rio Tinto (maison-mère d’Alucam qui a récemment annoncé sa sortie du capital de ce producteur d’aluminium), la SFI et EDF.

L’exemple d’Alucam

Aussi cohérente qu’elle soit, cette vision consistant à asseoir la solution énergétique à la demande du secteur minier ne va pas de soi. Elle nécessite un cadre juridique clair, qui fait encore l’objet de nombreux défis dans le pays. De l’autre côté, cette hypothèse a été formulée à une période où il y avait un fort engouement pour le secteur des industries extractives.

Avec la baisse des cours des différentes matières premières minières, les investisseurs se montrent plus prudents à injecter des liquidités dans un secteur où les prix sont en forte chute et la rentabilité de base n’est pas garantie. De sources  bien introduites, c’est d’ailleurs l’un des obstacles actuels à la cession des parts de Rio Tinto dans Alucam (site en photo), très peu de partenaires stratégiques souhaitant prendre sur eux d’investir dans l’infrastructure énergétique (centrale de Natchigal) dans un contexte de baisse des prix de l’aluminium.

En plus de ce qui précède, l’intégration Energie-Mines pourrait également poser le problème de la gestion des bassins hydrauliques. En effet, selon certains experts, le cas Alucam n’est pas un exemple de réussite. Le producteur d’aluminium, qui consomme plus de la moitié de l’énergie électrique produite au Cameroun, ne génère directement que près de 600 emplois directs, sa contribution au revenu national n’atteint pas 2,5% ces dix dernières années et le potentiel de passif environnemental lié à la pression sur le fleuve Sanaga n’a pas été clairement évalué, font remarquer des ONG locales de défenses des ressources naturelles.

 

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La société Alubassa, filiale de la société Aluminium du Cameroun (Alucam), a récemment procédé à une augmentation de son capital social, qui est passé de 185,5 millions de francs Cfa à 278 millions de francs Cfa, soit une hausse d’un peu plus de 50%, a-t-on appris dans une annonce légale rendue publique le 18 février 2015.

L’opération s’est faite au moyen, d’une part, du relèvement du montant de l’action de 15 000 francs Cfa, pour le porter de 10 000 à 25 000 francs Cfa ; du prélèvement de la totalité du poste «écarts de réévaluation», d’autre part ; et du prélèvement d’une partie du poste «réserves libres», par ailleurs.

Entité du groupe Alucam spécialisée dans la production des ustensiles de cuisine en aluminium, Alubassa, à travers cette réévaluation de son capital, dispose ainsi d’une bonne marge de manœuvre pour doper sa production et ses exportations vers les six pays de la zone CEMAC, qui a admis l’entreprise au régime préférentiel de cet espace communautaire le 30 avril 2014.

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Le déficit de production de l’énergie électrique au Cameroun atteint quotidiennement des pics de 100 MW, depuis le début de l’année 2015, qui coïncide avec la saison sèche au cours de laquelle le niveau des eaux baisse considérablement dans les barrages exploités par Energy of Cameroon (Eneo), le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays. Cette statistique révélée par le quotidien gouvernemental concerne davantage le réseau interconnecté Sud (RIS), qui exclut la partie septentrionale du Cameroun.

Afin de résorber ce déficit, qui devrait perdurer jusqu’au mois de mars 2015, l’opérateur du secteur de l’électricité et les pouvoirs publics camerounais ont décidé de mettre en place certaines mesures d’urgence, à l’instar de la remise en service de la centrale thermique d’Ahala, d’une capacité de production de 60 MW. Gérée par la société britannique Aggreko, cette centrale fait partie des quatre ouvrages du programme thermique d’urgence (PTU) lancé il y a quelques années par le gouvernement, et demeure la seule centrale du PTU à n’avoir pas été rétrocédée jusqu’ici à Eneo.

En plus du redémarrage des moteurs de la centrale d’Ahala, L’électricien Eneo, apprend-on de bonnes sources, a obtenu de ses plus gros consommateurs une réduction substantielle des consommations en soirée, période à laquelle la demande des ménages explose. Il en est ainsi par exemple de la société Alucam, qui consomme près de la moitié de l’électricité produite dans le pays.

Cet effacement des gros consommateurs à des heures précises, apprend-on, devrait permettre de récupérer 30 MW à réinjecter dans le réseau pour la consommation des ménages, soumis depuis plus d’un mois au sempiternel rationnement de la distribution de l’électricité.

Pour rappel, le déficit énergétique fait perdre au Cameroun un demi-point de croissance chaque année, selon les estimations du ministère de l’Economie. De même, une étude réalisée par la représentation locale du BIT, à la demande du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), place le déficit énergétique en tête des facteurs qui limitent le développement optimum des entreprises dans le pays.

BRM

 

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Le 8 octobre 2014, la firme Rio Tinto Alcan a officiellement annoncé sa décision de céder ses actifs dans le capital de la société Aluminium du Cameroun (Alucam). Bien qu’ayant expliqué que cette décision a été prise parce que «le plan d’affaires du groupe Alucam» ne rencontre plus «les priorités stratégiques de Rio Tinto», nombreuses sont les supputations qui se sont faites jour autour de cette décision.

Parmi celles-ci, la sortie du Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (Race), un regroupement d’ONG, qui a indiqué dans un communiqué daté du 12 octobre 2014, que «ce départ précipité (de Rio Tinto) semble être indirectement lié à la signature le 10 juillet 2014, d’un accord entre l’opérateur d’électricité français EDF (Electricité de France) et le gouvernement camerounais, pour la construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal dans la région du Centre», projet hydroélectrique sur lequel lorgnait déjà Rio Tinto, puisqu’il conditionne le projet d’extension de l’usine d’Alucam d’Edéa.

Le 17 Octobre 2014, dans le Quotidien gouvernemental camerounais, Claudine Gagnon, Conseillère principale et Chargée des relations médias chez Rio Tinto Alcan, semble remettre les pendules à l’heure. «l’Avenir du groupe Alucam est de plus en plus conditionné au développement d’un nouveau modèle d’affaires orienté sur la fabrication locale des produits à plus forte valeur ajoutée, plutôt que sur l’exportation du métal primaire. Cette nouvelle vision ne s’inscrit plus dans les objectifs de Rio Tinto Alcan, qui se concentre sur la production du métal primaire et qui s’est désengagé de toutes les activités de transformation au cours des dernières années», explique-t-elle.

S’exprimant ensuite sur le projet de construction de la centrale de Natchigal, d’une capacité de production de plus de 400 MW, et qui devrait permettre au plus gros consommateur de l’énergie électrique du Cameroun qu’est Alucam de tripler sa production d’aluminium (de 90 000 à 300 000 tonnes), Claudine Gagnon est sans équivoque : «Rio Tinto Alcan compte demeurer au sein du projet et continuera de contribuer aux travaux de son développement».

Cette information est confirmée par Alain Malong, le DG d’Alucam, ce d’autant que, précise encore Mme Gagnon, «même si Rio Tinto quitte l’actionnariat du groupe Alucam, il demeure un partenaire et propose de maintenir les ententes passées, pour une durée d’un an, tout en offrant la possibilité au nouveau repreneur de les reconsidérer, selon ses orientations et ses choix».

En attendant la cession des actifs de Rio Tinto en décembre 2014, le groupe Alucam, qui, en plus de l’usine de production d’aluminium compte également deux filiales (Socatral et Alubassa), respectivement spécialisées dans la fabrication de tôles ondulées et les ustensiles de cuisine ; est jusqu’ici détenu par Rio Tinto Alcan et le gouvernement du Cameroun à hauteur de 46,67% chacun. Le reste du capital étant partagé entre l’Agence française de développement (5,6%) et le personnel (1,1%).

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Le président et chef de la direction du groupe Métal Primaire chez Rio Tinto Alcan, Arnaud Soirat, vient de faire savoir au gouvernement camerounais que cette firme canadienne quittera l’actionnariat de la société Aluminium du Cameroun (Alucam) qu’il détient à 46,7%, au 31 décembre 2014, a annoncé l’Agence de presse africaine (APA) le 10 octobre 2014. «La pérennité du groupe Alucam repose sur un plan d’affaires qui ne rencontre plus les priorités stratégiques» de Rio Tinto Alcan, a affirmé Arnaud Soirat, pour justifier la décision de la firme canadienne.

A l’analyse, ces «priorités stratégiques» de Rio Tinto, qui excluent désormais Alucam du portefeuille de cette firme canadienne, pourraient être liées à l’annonce faite la semaine dernière par l’agence Bloomberg, qui a révélé des contacts entre le trader suisse Glencore et Rio Tinto, pour une éventuelle fusion, qui aboutirait à la création d’une entité qui pèserait alors 160 milliards de dollars (80 000 milliards de FCfa) de chiffre d’affaires. La direction de Rio Tinto a confirmé que des discussions avaient lieu entre Glencore et Chinalco (actionnaire de Rio Tinto à 10%), mais qu’aucun échange n’avait été encore amorcé avec le groupe lui-même.

La décision de Rio Tinto de quitter l’actionnariat d’Alucam intervient alors que prend enfin corps le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Natchigal, piloté par EDF et qui sera probablement financé par la SFI ; infrastructure énergétique qui conditionne l’extension de l’usine d’Alucam d’Edéa, pour un accroissement de la production d’aluminium qui passera alors de 90 000 à 300 000 tonnes. Dans le même temps, la Société camerounaise de transformation d’aluminium (Socatral), l’une des deux filiales du groupe Alucam avec Alubassa (fabrication des ustensilles de cuisines en aluminium) s’apprête à mettre en place une unité de laquage de bobine sur son site d’Edéa.

Ces projets d’intensification des activités du groupe Alucam pourraient cependant continuer de bénéficier des conseils avisés de Rio Tinto Alcan, dans la mesure où, apprend-on, malgré son retrait annoncé de l’actionnariat du géant camerounais de l’aluminium, la firme canadienne «souhaite demeurer un partenaire du Cameroun à qui il a offert de maintenir ses contrats d’assistance technique et administrative en vigueur jusqu’à la venue d’un repreneur».

Pour rappel, c’est en décembre 2003 que Rio Tinto, 2ème producteur mondial d’aluminium, avait racheté des parts d’Alucam jusque-là détenues par la société française Pechiney.

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Electricité de France (EDF), le géant français de l’électricité a inauguré le 9 juillet 2014 à Yaoundé, la capitale camerounaise, les locaux abritant sa représentation dans le pays. Cette inauguration est intervenue 24 heures seulement avant la signature, avec le gouvernement camerounais, d’un accord cédant à EDF (au détriment d’Alucam qui s’en est dessaisi) tous les droits pour le développement du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Natchigal, dans la région du Centre du pays.

Selon le protocole d’accord signé le 10 juillet 2014, apprend-on, EDF devrait non seulement conduire la construction de cette infrastructure énergétique capitale pour l’extension de l’usine de la société des Aluminium du Cameroun (Alucam), qui souhaite tripler sa production ; mais aussi produire et, éventuellement, transporter l’énergie qui sera produite par la centrale de Natchigal.

D’une capacité de production de 400 MW d’électricité, cette centrale, qui sera opérationnelle à partir de 2019, coûtera environ 400 milliards de francs Cfa. Parmi les bailleurs de fonds, la Société financière internationale (SFI) est déjà dans les starting-blocks.

 

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Alucam, la filiale camerounaise du Canadien Rio Tinto Alcan, annonce l’installation prochaine d’une ligne de laquage de bobines d’aluminium sur le site de la Société de transformation d’aluminum (Socatral) à Edéa, dans la région du Littoral, a indiqué Alain Malong (photo), le DG du groupe Alucam dans un communiqué rendu public le 8 mai 2014. Filiale d’Alucam, Socatral est une entreprise industrielle spécialisée dans la production de tôles, tandis qu’Alubassa, l’autre entité du groupe Alucam au Cameroun, est spécialisée dans la production d’ustensiles de cuisine en aluminium, matière première fournit par la maison-mère.

 

Dans le cadre de ce projet d’installation d’une ligne de laquage à la Socatral, le DG d’Alucam indique d’ailleurs que les populations impactées par ce projet, dont les «études techniques et économiques sont en cours d’achèvement», ont été consultées du 6 au 9 mai 2014 à Edéa, afin de «s’exprimer sur les résultats préliminaires» de l’étude d’impact environnemental entreprise sur ce projet.

 

A en croire Alain Malong, cet investissement dont le montant n’a pas été dévoilé, vise à «répondre aux attentes d’utilisateurs, en constante évolution sur ses marchés, et à renforcer la pérennité» de la Socatral, qui entend par ailleurs «accompagner les transformateurs et les distributeurs, pour la mise en place d’activités économiques qui contribueront au développement durable de la communauté».

 

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