logoIC
Yaoundé - 19 avril 2024 -

Des malfaiteurs déguisés en combinaison de travail des employés de Razel Cameroun se sont introduits, le 26 juin 2014, dans les locaux abritant le siège de cette entreprise spécialisée dans le BTP, au quartier Bonapriso à Douala, la capitale économique camerounaise. Il était alors environ 15h, apprend-on.

Selon le Quotidien de l’Economie qui révèle cette information, après avoir neutralisé le délégué du personnel et nombre d’autres employés à l’aide d’armes à feu, les braqueurs ont emporté la somme de 107 millions de francs Cfa, que les agents du service de la paie rangeaient dans des enveloppes, afin de procéder, dès le lendemain 27 juin, au payement des salaires du mois de juin. Après leur forfait, ces visiteurs inattendus se sont enfuis à bord de motos-taxis préalablement garés à l’extérieur du bâtiment.

Des employés de cette entreprise ont confié que Razel Cameroun a l’habitude de manipuler d’importantes sommes d’argent en période de paie, au moment où les pouvoirs publics encouragent les employeurs et employés à ouvrir les comptes bancaires pour le paiement des salaires.  Ceci, non seulement pour accroître le taux de bancarisation du pays et tirer avantage des opportunités qu’offrent les banques à leurs clients, mais aussi pour éviter des désagréments tels que celui vécu par Razel Cameroun le 26 juin dernier.

Lire aussi

25-04-2013 - Des centaines de millions de FCFA emportés au cours d’un braquage à Ecobank à Douala

04-04-2013 - 70 millions de FCFA emportés au cours d’un braquage chez First Trust

Published in Entreprises

Dans une interview au Quotidien de l’Economie, Mathieu Mandeng (photo), le Dg de Standard Chartered Bank et président de l’Association professionnelle des établissements de crédits du Cameroun (APECCAM), indique que trois principales raisons, à savoir «la proximité, l’image et le coût», expliquent le faible taux de bancarisation du pays, que l’on estime désormais à 13,8%, selon les derniers chiffres de l’APECCAM, contre environ 20% pour des pays comme le Gabon.

«A l’APECCAM, nous travaillons pour que les banques agissent sur la proximité en étendant le réseau des agences. Aujourd’hui, on enregistre déjà près de 355 agences ( …) Au niveau du coût, nous sommes arrivés à la mise en place du service minimum garanti avec le ministère des Finances. Et un bouquet de 15 services bancaires gratuits a été mis en place», explique M. Mandeng.

Cependant, en ce qui concerne l’image que renvoie le secteur bancaire au sein de la population camerounaise, le président de l’association des banques du Cameroun confesse que la crise du secteur bancaire de 1990 a laissé des séquelles à de nombreux épargnants et leurs proches, dont certains n’ont jamais pu rentrer en possession de leur épargne après la fermeture de nombreuses institutions bancaires cette année-là.

Pourtant, soutient-t-il, se spectre est désormais éloigné, à cause notamment de la mise en place dans la zone CEMAC de structures telles que la COBAC (le régulateur), mais surtout le Fonds de garanti des dépôts bancaires en Afrique centrale (FOGADAC). «Ce fonds, après 10 années de gestation et 3 années d’existence déjà, dispose aujourd’hui de 38 milliards de francs Cfa dans son compte. Désormais, si votre banque tombe en faillite, vous êtes garanti pour votre épargne, jusqu’à un maximum de 5 millions de francs Cfa par banque», confie M. Mandeng.

A côté de ce taux de bancarisation encore très faible, le président de l’APECCAM souligne que «l’infrastructure bancaire au Cameroun est encore déséquilibrée», dans la mesure où «85% des actifs et passifs sont gérés par des banques commerciales». Pour inverser la tendance, Mathieu Mandeng en appelle au développement du «crédit bail, de l’affacturage, de sociétés de capital risque…»

Lire aussi

11-10-2012 - Les banques camerounaises visent un taux de bancarisation de 10%

01-09-2013 - Plus de 90 000 fonctionnaires camerounais ne sont pas encore bancarisés

16-10-2013 - Sept banques camerounaises dans le Top 200 d’Africa Report 2013

Published in Finance

Au mois de juillet 2013, les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat du Cameroun qui sont encore payés en espèces à travers les perceptions du pays, culminaient à 10 milliards de francs Cfa, pour plus de 90 000 personnes, révèle le directeur général du Trésor au ministère des Finances, Sylvester Moh (notre photo).

Selon ce dernier, suite à un communiqué de presse du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, enjoignant dès le 13 août les fonctionnaires dont les salaires sont supérieurs ou égaux à 100 000 francs Cfa à ouvrir des comptes bancaires au plus tard le 30 septembre prochain, cette masse salariale des personnels de l’Etat non encore bancarisés, est tombée à 9 milliards de francs Cfa au mois d’août passé.

Le directeur général du trésor, dans une interview au Quotidien Mutations, se réjouit ainsi des premiers résultats de l’opération de bancarisation des fonctionnaires camerounais, qui, selon lui, vise d’abord à réduire la manipulation des espèces par les services du trésor, toute chose qui expose les agents ç des dérapages. Et puis, de manière générale, ajoute-il, cette opération qui n’est pas la première au Cameroun, vise à booster le taux de bancarisation du pays, qui est à peine de 7% officiellement, en incluant le secteur de la microfinance.

Une statistique que Mathieu Mandeng, le président de l’Association professionnelle des établissements de crédits du Cameroun, situe, lui, à environ 4,5%.

Mais en plus de cela, explique M. Sylvester Moh, avoir un compte bancaire offre aux agents de l’Etat de bénéficier de services bancaires tels que les crédits, possibilité que n’offre pas le trésor public. Aussi, le directeur général du trésor encourage-t-il les agents de l’Etat et fonctionnaires (ils sont officiellement environ 170 000 au total) à ouvrir des comptes dans les «banques, pour leur propre intérêt».

BRM

 

Lire aussi

11-10-2012 - Les banques camerounaises visent un taux de bancarisation de 10%

07-02-2013 - Banques et institutions de microfinance se disputent les nouveaux agents de l’Etat

Published in Gestion publique
le-cameroun-confie-un-contrat-de-10-ans-a-l-ivoirien-impact-palmares-r-d-pour-la-securisation-de-son-visa-electronique
Le ministère des Relations extérieures a révélé que la société ivoirienne Impact Palmarès R&D SAS va gérer pendant 10 ans, renouvelables, son service...
capitalisation-boursiere-la-bvmac-toujours-loin-de-ses-objectifs-malgre-une-hausse-de-pres-de-37-en-2023
Selon le dernier rapport sur la politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), publié en mars 2024, l’activité boursière dans la...
visas-d-etudes-en-france-erratum
Le communiqué "Visa d’études en France : 7 structures spécialisées dans la fourniture d'attestations de virement irrévocable reconnues illégales",...
cemac-les-projets-miniers-devraient-porter-la-croissance-moyenne-annuelle-a-3-7-entre-2025-et-2027-beac
Après un taux de croissance économique de 3,6% attendue dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) en 2024, soit son plus...

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev