Sur la triennale 2013-2016, la République fédérale d’Allemagne va mettre à la disposition de l’Etat du Cameroun une enveloppe d’aide au développement d’un montant de 110 milliards de francs Cfa, soit une augmentation de 11% par rapport au 99,5 milliards de francs Cfa de la période 2011-2013.
Cette révélation a été faite le 3 décembre 2013 à Yaoundé, à l’ouverture des négociations intergouvernementales entre le Cameroun et l’Allemagne, rencontre visant à s’accorder sur les projets à financer au cours des trois prochaines années.
De ce point de vue, l’on a appris que les nouveaux appuis financiers de la République fédérale d’Allemagne en faveur du Cameroun vont intégrer un volet développement rural, en plus du financement du processus de décentralisation, de la santé et de la gouvernance, les domaines traditionnels dans lesquels la coopération Cameroun-Allemagne est implémentée ces dernières années.
Entre le 1er janvier et le 15 novembre 2013, un total de 26,5 millions de barils de pétrole brut tchadien a transité par le Cameroun, à travers l’oléoduc qui relie les deux pays. Ce qui a permis au Trésor public camerounais d’engranger un peu plus de 7 milliards de francs Cfa, au titre du droit de transit, révèle le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP), dans un communiqué dont l’agence Ecofin a eu copie.
A en croire le CPSP, cette somme a davantage été calculée sur la base de l’ancien barème (0,41 dollars le baril) sur les 9 premiers mois de l’année, le nouveau barème (1,30 dollars le baril), lui, n’étant entré en vigueur qu’à partir du 30 septembre 2013.
En effet, le 29 octobre 2013, l’Etat du Cameroun et la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), l’entreprise qui gère le pipeline Tchad-Cameroun côté camerounais, ont signé un avenant à la convention d’établissement de COTCO, afin de revaloriser le droit de transit du pétrole tchadien sur le territoire camerounais, qui est passé du simple au triple.
Le CPSP annonce également que les «contrats relatifs au transport des hydrocarbures de deux autres nouveaux expéditeurs opérant en territoire tchadien, ont été finalisés. Il s’agit des sociétés canadienne Griffiths et chinoise China National Petroleum Corporation International Chad (CNPCIC)».
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Le classement annuel du magazine The Banker, du groupe Financial Times, a attribué la première place au groupe Ecobank dans 5 pays africains : Burkina Faso, Cameroun, Libéria, Mali et Niger.
Commentant le classement de la banque panafricaine au Cameroun, The Banker rappelle que le pays garde encore des séquelles de la crise financière internationale de 2008-2009. Mais, souligne le journal britannique, malgré cet environnement, «Ecobank Cameroun a prouvé qu'il peut faire de solides rendements, même sur un tel marché».
Pour preuve, alors que ses actifs s'élèvent à 304 milliards de F.CFa (613 millions $) à la fin de 2012, soit à peu près la même performance qu’en 2011, «le bénéfice net d’Ecobank Cameroun a fortement augmenté de 100 % à 1,65 milliards de F.Cfa» sur la même période.
Dans le même temps, apprend-on, «le ratio coût-revenu de la banque s'est amélioré de 57 % à 53 %, montrant que ses efforts visant à renforcer son efficacité ont porté leurs fruits».
Ecobank Cameroun fait partie du quinté des banques les plus performantes du Cameroun, qui, à elles seules, cumulent 75% des dépôts et des crédits du marché bancaire national.
La banque panafricaine au Cameroun, apprend-on, s’est également illustrée au cours de ces dernières années par une amélioration de ses offres, notamment dans le Mobile Banking, les cartes de payement et la sécurisation de ses services via internet.
BRM
L’intégralité du classement
Algeria Citi Algeria
Angola Banco Angolano de Investimentos
Benin Bank of Africa Benin
Botswana Standard Chartered Bank Botswana
Burkina Faso Ecobank Burkina Faso
Cameroon Ecobank Cameroon
Côte d’Ivoire Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire
DR Congo Trust Merchant Bank
Djibouti CAC International Bank
Egypt Commercial International Bank
Ethiopia Dashen Bank
Gambia Standard Chartered Bank Gambia
Ghana Ghana Commercial Bank
Guinea International Commercial Bank Guinea
Kenya Kenya Commercial Bank
Liberia Ecobank Liberia
Mali Ecobank Mali
Mauritius State Bank of Mauritius
Morocco BMCE
Mozambique Millennium BIM
Namibia First National Bank of Namibia
Niger Ecobank Niger
Nigeria Zenith Bank
Rwanda I&M Bank Rwanda
Senegal UBA Senegal
Sierra Leone International Commercial Bank Sierra Leone
South Africa Nedbank
Swaziland Standard Bank Swaziland
Tanzania National Microfinance Bank
Tunisia Banque de Tunisie
Uganda Crane Bank
Zambia Standard Chartered Zambia
Zimbabwe Standard Chartered Zimbabwe
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Le projet de loi des finances 2014 de l’Etat du Cameroun a été déposé ce 26 novembre 2013 en soirée, sur la table des parlementaires camerounais, a appris l’agence Ecofin de très bonnes sources.
Dans ce projet de loi, le gouvernement camerounais, apprend-on, propose pour l’exercice budgétaire 2014, une enveloppe qui s’élève à la somme de 3312 milliards de francs Cfa, soit une augmentation de 76 milliards de francs Cfa (+2,3%) par rapport aux 3236 milliards de francs Cfa de l’exercice 2013.
Selon ce projet de loi des finances, dont l’examen va débuter dans les prochaines heures au sein de la commission des finances de l’Assemblée nationale, les recettes internes sont projetées à la somme de 2983 milliards de francs Cfa, dont 1985 milliards de francs Cfa de recettes non pétrolières, 718 milliards de francs Cfa de recettes pétrolières et 280 milliards d’emprunts à mobiliser sur le marché des capitaux.
Pour la première fois de l’histoire du Cameroun, le budget de l’Etat sera adopté par un Parlement bicaméral, depuis la mise en place, il y a quelques mois, du Sénat institué par la constitution de 1996.
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Selon le dernier rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique sub-saharienne présenté le 22 novembre 2013 à Yaoundé par la représentation locale du Fonds monétaire international (FMI), le taux de croissance du Cameroun en 2013 va culminer à seulement 4,7% (contre des prévisions gouvernementales de 6,1% en début d’année), alors qu’une moyenne de 5% sera enregistrée en Afrique sub-saharienne.
Par ailleurs, même si ce taux de croissance est jugé satisfaisant au regard de l’évolution de la courbe dans d’autres parties du monde, d’une part, et des taux réalisés au Cameroun respectivement en 2011 (4,1%) et 2012 (4,6%), d’autre part, le FMI fait remarquer que ces performances ne permettent pas encore au pays de réaliser son ambition d’émergence à l’horizon 2035.
A titre d’exemple, souligne le FMI, si le Cameroun reste sur la tendance actuelle, le taux de croissance du pays ne pourra pas dépasser 5,4% en 2020, alors que le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), cadre de référence du gouvernement pour le développement du pays à long et à moyen terme, projette ce taux de croissance à 10,2% sur la même période.
Aussi, le FMI conseille-t-il au gouvernement camerounais de redoubler d’efforts dans l’amélioration du climat des affaires, la réduction de subventions diverses, la construction des infrastructures, la mise en place de mécanismes pour le développement des PME, la supervision du secteur bancaire, l’augmentation de la production nationale…
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De sources autorisées, l’agence Ecofin a appris que la Société commerciale de banque (Scb Cameroun), filiale de la Marocaine Attijariwafa Bank, a été retenue comme arrangeur d’un emprunt obligataire que l’Etat du Cameroun lancera au mois de décembre 2013 à la Douala Stock Exchange (DSX).
Cet appel public à l’épargne, le second de l’histoire des finances publiques camerounaises après celui de 200 milliards de francs Cfa bouclé en 15 jours en 2010, se fera, apprend-on, au taux de 5,9%. L’arrangeur s’emploie actuellement a constitué le syndicat de placement.
L’on se rappelle que le ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey, a signé le 16 septembre 2013 une décision portant création, organisation et fonctionnement d’un Comité de pilotage de l’emprunt obligataire de l’Etat, au titre de l’exercice budgétaire 2013.
Ce Comité, selon le document dont l’agence Ecofin a pris connaissance, avait pour missions principales la validation du projet de dossier d’appel d’offres pour le recrutement d’un ou plusieurs Prestataires de services d’investissement (PSI) devant accompagner l’Etat dans cette opération de lever de fonds. Autre mission : la préparation et la mise à disposition des informations nécessaires à la confection de la note d’information exigée pour cet appel public à l’épargne.
Au demeurant, en levant 50 milliards de francs Cfa à la DSX, l’Etat du Cameroun est toujours en dessous de ses objectifs d’émissions d’obligations pour le compte de l’exercice budgétaire 2013. En effet, sur les 150 milliards de francs Cfa autorisés par la loi des finaances, le gouvernement n’a déjà mobilisé que la somme de 25 milliards de francs Cfa par émissions d’obligations sur le marché des titres publics de la BEAC.
Avec la mobilisation annoncée de 50 milliards de francs Cfa à la DSX, l’on sera rendu à 75 milliards de francs Cfa seulement. De quoi donner raison au FMI qui, dans son dernier rapport sur le Cameroun, prédisait que le gouvernement ne respectera pas ses prévisions démissions de titres publics en 2013.
Brice R. Mbodiam
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Selon Racine Kane, le représentant-résident de la Banque africaine de développement au Cameroun, le portefeuille des investissements de la BAD en faveur du Cameroun, est actuellement estimé à 440 milliards de francs Cfa.
Il s’agi0, apprend-on, de l’enveloppe globale mise à disposition par cette banque continentale, pour la réalisation de 19 projets, dont 10 au plan national, quatre au plan régional et cinq en collaboration avec le secteur privé.
Ces projets sont réalisés dans les domaines de l’énergie (Construction du barrage de Lom Pangar par exemple), des infrastructures routières (bitumage de la route Enugu-Bamenda devant relier le Cameroun au Nigéria, du pont sur le Ntem,etc.), de l’adduction d’eau, de l’assainissement (programme d’aménagement de Yaoundé), de l’Agriculture (production de plants et semences améliorées à l’IRAD)...
Cependant, les décaissements jusqu’ici effectués par l’Etat du Cameroun ne représentent qu’à peine 37% de l’enveloppe budgétaire sus mentionnée. D’où l’organisation le 19 novembre 2013 à Yaoundé, d’un atelier sur «la validation du plan d’amélioration de la performance du portefeuille de la BAD au Cameroun, pour l’exercice 2014».
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Selon un communiqué publié par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ce 14 novembre 2013, les bons du Trésor émis par l’Etat du Cameroun sur le marché des titres publics de la BEAC le 13 novembre, ont été souscrits à 140%.
En effet, apprend-on, le montant total des souscriptions a culminé à 14 milliards de francs Cfa, soit 4 milliards de francs Cfa en plus, par rapport à la demande du Trésor public camerounais qui était de 10 milliards de francs Cfa.
Six banques sur les 13 agréées dans la zone Cemac comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) ont participé à cette séance d’adjudication, et proposé des taux d’intérêt oscillant entre 3 et 1,05%.
Ces bons du Trésor assimilables d’une durée de maturité de 13 semaines, et dont les intérêts servis aux souscripteurs sont précomptés, arriveront à échéance le 14 février 2014.
Au total, depuis le début de l’année 2013, l’Etat du Cameroun a déjà levé 80 milliards de francs Cfa par émissions de bons du Trésor sur le marché des titres publics de la BEAC. Il reste, selon les prescriptions de la loi des Finances 2013, à mobilier 20 milliards de francs Cfa avant la fin de l’année.
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Selon des sources officielles au ministère des Finances, l’agence Ecofin a appris que l’Etat du Cameroun repart sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) le 13 novembre 2013, pour une émission de bons du Trésor (BTA) d’une durée de maturité de 13 semaines, pour tenter de mobiliser un montant total de 10 milliards de francs Cfa.
Les souscripteurs ont jusqu’à 9h, ce même 13 novembre, pour effectuer leurs opérations auprès des 13 banques agréées comme Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) dans la zone Cemac. Les résultats de cette séance d’adjudication que confirment des sources internes à la BEAC seront connus le 14 novembre 2013.
L’Etat du Cameroun entame ainsi ses émissions de titres publics pour le compte du dernier trimestre 2013, telles que prévues dans un chronogramme rendu public en début d’année. Ce chronogramme indicatif précise qu’en ce 4ème trimestre 2013, l’Etat du Cameroun va lever au total 30 milliards de francs Cfa sur le marché de la BEAC, à travers trois émissions de BTA.
Depuis le début de l’année, ce sont 70 milliards de francs Cfa que le gouvernement a déjà levé sur le marché de la BEAC par émissions de BTA, contre 25 milliards de francs Cfa par émissions d’obligations du Trésor (OTA). La loi des finances 2013, elle, a autorisé la mobilisation d’une enveloppe globale de 250 milliards de francs Cfa, dont 100 milliards en BTA et 150 milliards de francs Cfa en OTA.
Si les émissions d’obligations du Trésor apparaissent plus difficiles, ainsi qu’on a pu le constater lors des séances de juin et de septembre derniers (25 milliards FCfa mobilisés sur un maximum de 30 milliards de FCfa sollicités), l’Etat du Cameroun, depuis sont arrivée sur le marché des titres publics de la BEAC en 2011, a toujours fait le carton plein au cours des émissions de bons du trésor, opérations pendant lesquelles l’offre a généralement triplé la demande.
BRM
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«Le Commissaire européen chargé du Commerce encourage les progrès sur les accords de libre-échange et sur la facilitation du commerce lors de ses visites en Afrique du Sud, au Cameroun et en Côte d’Ivoire». Tel est l’intitulé d’un communiqué signé le 11 novembre 2013 à Bruxelles par la Commission européenne, et annonçant la tournée africaine (du 10 au 14 novembre 2013) de M. Karel De Gucht, qui arrive ce 12 novembre au Cameroun.
Ainsi que l’indiquent clairement les autorités de Bruxelles dans le document sus mentionné, ces visites dans les pays considérés comme têtes de proue des économies de l’Afrique méridionale, de l’Ouest et du Centre, ont lieu «en prélude à la 9ème Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Bali le 5 décembre 2013, dont l’objectif est de conclure un accord multilatéral sur la facilitation du commerce».
Pour ce faire, le Cameroun qui est présenté dans le communiqué de la Commission européenne comme étant «un pays très actif dans la mise en œuvre des mesures visant à faciliter le commerce», est visiblement une escale importante pour le Commissaire européen chargé du commerce, qui y rencontrera des autorités et des opérateurs économiques, apprend-on de la délégation de l’Union européenne à Yaoundé.
En rappel, contrairement aux autres pays de l’Afrique centrale, le Cameroun a déjà signé un APE intérimaire avec l’UE en 2009, mais hésite encore à le ratifier face aux réticences de la société civile et de nombreux opérateurs économiques qui craignent une disparition du tissu industriel local.
Les pertes de recettes douanières pour le pays, en cas de ratification de cet accord, sont officiellement estimées à 100 milliards de francs Cfa par an, du fait de l’arrivée massive des produits européens sur le marché camerounais, en franchise de douane, l’APE consacrant l’instauration d’une zone de libre échange.
L’arrivée de M. Karel De Gucht au Cameroun intervient quelques jours seulement après le lancement, le 8 novembre 2013 à Douala, du programme d’appui à l’amélioration de la compétitivité de l’économie camerounaise (Pacom).
Ce programme financé à hauteur de 6,5 milliards de francs Cfa par l’UE vise à mettre à niveau une centaine de PME camerounaises, et «permettra de faire face aux besoins d'accompagnement du gouvernement camerounais dans la mise en œuvre de l'accord d'étape de l'Accord de Partenariat Economique (APE) signé le 15 janvier 2009 entre l'Union européenne et le Cameroun», souligne l’UE.
BRM
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