Selon les statistiques de la Direction des affaires économiques (DAE) du ministère des Finances (rapport de l’ exercice 2013 sur les perspectives économiques, sociales et financières du Cameroun), en 2012, la Chine est devenue le premier client bilatéral du Cameroun, en étant la destination de 15% des exportations du pays, devançant ainsi l’Espagne et les Pays-Bas (consommateur de près de 70% du cacao produit au Cameroun selon le ministère du Commerce), qui étaient les deux premiers clients du Cameroun en 2011.
Par ordre décroissant, les autres clients du Cameroun en 2012 sont le Portugal (11,8% des exportations du Cameroun), les Pays-Bas (11,3%), l’Espagne (11,2%) et la France (8,6%). Les Etats-Unis et le Nigeria s’en tirent avec respectivement 4,2 et 3,5% des exportations camerounaises.
Dans le même temps, la même source rapporte que le Nigeria, en 2011 et 2012, s’est adjugé la place de premier fournisseur du Cameroun, en lui fournissant respectivement 22,6 et 17,8 % des importations. Bien loin de la France (12,8 et 11,8%) et la Chine (10,8 et 10,4%) sur les deux périodes sus mentionnées.
Ces derniers chiffres pourraient être bien plus importants, dans la mesure où le Nigeria est également présenté comme étant l’un des principaux points de départ des produits de contrebande qui inondent le marché camerounais, ainsi que le révèlent plusieurs études aussi bien du gouvernement que du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam).
Mais, au-delà de tout, ces statistiques du ministère des Finances révèlent que dans ses échanges commerciaux avec les différents partenaires étrangers, le Cameroun a enregistré un déficit estimé à 602 milliards de francs Cfa au premier semestre 2013, transposable à l’ensemble de l’année.
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Selon une enquête publiée le 6 novembre 2013 par Le Quotidien de l’Economie, les sandales en plastique qui inondent le marché camerounais depuis des années, sont importés, parfois frauduleusement, du Nigéria (80%) et de la Chine.
En l’absence de statistiques officielles, des importateurs interrogés par le journal confessent être les principaux clients de l’industrie nigériane des sandales, pays dans lequel ils achètent, chaque année, des «millions de tonnes de ces chaussures» bon marché et très usitées dans les ménages du Cameroun.
En effet, leur prix varient entre 350 et 500 francs Cfa, voire 1000 francs en fonction du design de plus en plus aguichant de ces sandales.
«Avec la mondialisation qui a conduit à l’ouverture de nos frontières économiques, beaucoup d’entreprises camerounaises n’ont pas pu supporter la concurrence, par effet de surprise», explique au journal Zanga Ndongo, cadre au Syndicat des industries du Cameroun (SYNDUSTRICAM).
Selon ce dernier, l’on recensait pourtant jusqu’en 1998 au Cameroun, «trois entreprises qui exerçaient dans le domaine de la fabrication des sandales en plastique, à savoir : Bata, Batoula et Mavem Afrique. Seul Batoula figure encore dans le portefeuille du SYNDUSTRICAM, mais a changé d’activité. Actuellement, il produit de l’eau minérale».
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Augmenter la productivité et la compétitivité des chaînes de valeur du maïs, du sorgho et du manioc au Cameroun, sur la période 2014-2019. C’est l’objectif que vise le nouveau projet d’investissement et de développement agricole (PIDMA), que le gouvernement s’apprête à lancer, avec le concours de la Chine.
Au cours d’une réunion de concertation autour de ce projet récemment organisée à Yaoundé, l’agence Ecofin a appris que la partie chinoise va s’investir dans ce projet dans le domaine du transfert des technologies.
Concrètement, apprend-on, des experts chinois vont former les producteurs camerounais dans la transformation et la mécanisation, de même qu’en matière d’amélioration des rendements.
Le PIDMA, d’un montant total de 50 milliards de francs Cfa, sera financé par le gouvernement camerounais (10 milliards de francs Cfa) et la Banque mondiale (40 milliards de francs Cfa).
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A en croire le Premier conseiller de l’ambassade de Chine à Yaoundé, cité dans le quotidien Mutations ce 27 mars 2013, l’immense majorité des 4000 ressortissants chinois installés au Cameroun ont pour activité le commerce.
A en croire ce diplomate interviewé au lendemain d’une grève générale des commerçants chinois de Yaoundé et Douala le 25 mars dernier, l’activité de ces commerçants de l’Empire du milieu a considérablement contribué à accroître les échanges commerciaux entre la Chine et le Cameroun pour les porter à 1,8 milliard de dollars (environ 800 milliards de F.CFA) en 2012, contre 170 millions de dollars (environ 85 milliards de FCFA) seulement en l’an 2000.
Un accroissement du volume des échanges qui n’est pas seulement le fait des importations de produits venus de Chine, mais aussi des exportations qui ont augmenté de 170% en l’an 2000, représentant 7% de l’ensemble des exportations du Cameroun, contre 2,5% en 1999.