Au Cameroun, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) demande à la China Water and Electricity (CWE), le paiement de plus de 2,2 milliards de francs Cfa au titre de cotisations non reversées par des employés de l’entreprise chinoise en charge de la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar. Ce montant constitue 71,93% des 3,1 milliards dus.
«Cette dette est moins importante pour les employés nationaux, un peu plus de 75 millions de francs, alors que l’entreprise n’a pas pu verser le reste pour les expatriés, notamment chinois.», a déclaré la CNPS. L'origine de cette lourde ardoise est la non-déclaration par la CWE du statut exact de ses employés étrangers qui sont généralement présentés comme des visiteurs de quelques jours. La CNPS a identifié plus de 3 000 employés entrant dans cette catégorie.
Depuis 2012, l’entreprise n’a payé que 29,07% de sa dette soit environ 633 millions de francs. «Le reversement des cotisations sociales de cette entreprise à la CNPS a toujours constitué l’une des pommes de discorde entre elle et ses employés, surtout nationaux.», peut-on lire dans Le Quotidien de l’Economie qui a relayé l’information.
Gwladys Johnson pour l’agence Ecofin
La Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), bras séculier de la sécurité sociale des travailleurs des entreprises privées, publiques et parapubliques au Cameroun, a récemment décerné des «certificats d’exemplarité» à des entreprises, qui s’illustrent par le paiement régulier et à temps des cotisations sociales pour le compte de leurs employés.
Parmi ces entreprises, souffle-t-on à la CNPS, se trouvent Camrail, le concessionnaire du chemin de fer camerounais qui a immatriculé 4522 employés à la CNPS depuis 1999 ; le concessionnaire automobile Cami Toyota, et le Pari mutuel urbain camerounais (Pmuc), une entreprise de paris sur les courses hippiques. L’on retrouve également sur la liste des collectivités territoriales décentralisées telles que les communes de Tiko et de Kumba, apprend-on.
En 2014, c’est une liste d’une quarantaine d’entreprises cumulant plusieurs milliards de francs Cfa d’arriérés de cotisations sociales auprès de la CNPS qui avait été établie. Parmi ces entreprises se trouvaient des mastodontes de l’économie camerounaise.
BRM
Lire aussi
Dans une correspondance adressée à l’agence Ecofin le 19 juin 2014, l’administrateur directeur général (ADG) de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki, précise que l’entreprise qu’il dirige «effectue à bonne date, au plus tard le 15 du mois suivant la paie, le versement des cotisations sociales prélevées dans les salaires de ses agents pour leur pension de vieillesse».
De plus, M. Moudiki indique que la «Société nationale des hydrocarbures s’acquitte, par ailleurs, de sa quote-part aussi bien en ce qui concerne la pension de vieillesse que, le cas échéant, les allocations familiales et les accidents de travail». L’ADG de l’entreprise bras séculier de l’Etat du Cameroun dans l’exploitation pétrolière conclut que la SNH «se distingue comme l’une de celles (entreprises, Ndlr) qui sont parfaitement à jour de leurs cotisations sociales».
«Faux», rétorque-t-on du côté de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), contactée par l’agence Ecofin pour recoupement. «La SNH doit un milliard et demi de francs CFA d’arriérés de cotisations», confie à Ecofin Simon Meyanga, le responsable de la communication de la CNPS. «La CNPS envisage d’ailleurs contre ces débiteurs récalcitrants parmi lesquels la SNH deux choses : la suspension des prestations servies aux personnels et retraités et la traduction prochaine devant les tribunaux comme le veut la législation sociale», confie un autre cadre de la CNPS à Ecofin.
La sortie médiatique de l’ADG de la SNH, également publiée dans des médias locaux, était consécutive à la publication, le 10 juin 2014, par notre agence, d’une dépêche dressant le Top 10 des entreprises du Cameroun qui ne reversent pas à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) les cotisations sociales pourtant prélevées sur les salaires de leurs employés, hypothéquant ainsi la retraite des ces travailleurs.
Les informations ainsi mises en ligne étaient à la fois issues d’une interview accordée au magazine interne de la CNPS par le directeur du recouvrement, Florent Zibi Ondoua, et par une liste de débiteurs dressée par la CNPS elle-même. Sur ce document qui est en réalité un «reporting des résultats provisoires obtenus dans le cadre des séances de travail organisées avec certains employeurs débiteurs de cotisations sociales», la SNH figure sur la 15ème ligne (voir tableau ci-dessous), avec une dette estimée à 1 527 309 739 francs Cfa. Une dette que conteste l’ADG de la SNH dans sa correspondance adressée à Ecofin.
Lire aussi
Dans une correspondance adressée à l’agence Ecofin le 19 juin 2014, l’Administrateur directeur général (ADG) de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki, précise que l’entreprise qu’il dirige «effectue à bonne date, au plus tard le 15 du mois suivant la paie, le versement des cotisations sociales prélevées dans les salaires de ses agents pour leur pension de vieillesse».
De plus, M. Moudiki indique que la «Société nationale des hydrocarbures s’acquitte, par ailleurs, de sa quote-part aussi bien en ce qui concerne la pension de vieillesse que, le cas échéant, les allocations familiales et les accidents de travail». Fort de tout ce qui précède, l’ADG de l’entreprise bras séculier de l’Etat du Cameroun dans l’exploitation pétrolière conclut que la SNH «se distingue comme l’une de celles (entreprises, Ndlr) qui sont parfaitement à jour de leur cotisations sociales».
Cette réaction de l’ADG de la SNH est consécutive à la publication, le 10 juin 2014, par notre agence, d’une dépêche dressant le Top 10 des entreprises du Cameroun, qui ne reversent pas à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) les cotisations sociales pourtant prélevées sur les salaires de leurs employés, hypothéquant ainsi la retraite des ces travailleurs.
Les informations ainsi mises en ligne étaient inspirées, à la fois, par une interview accordée au magazine interne de la CNPS par le directeur du recouvrement, M. Florent Zibi Ondoua, et par une liste de débiteurs dressée par la CNPS elle-même. Sur ce document qui est en réalité un «reporting des résultats provisoires obtenus dans le cadre des séances de travail organisées avec certains employeurs débiteurs de cotisations sociales», la SNH figure sur la 15ème ligne (voir tableau ci-dessous), avec une dette estimée à 1 527 309 739 francs Cfa. Dette que conteste l’ADG de la SNH dans sa correspondance adressée à Ecofin.
Lire aussi