La concertation organisée le 4 mars 2016 à Douala entre les responsables de la Cameroon Railways (Camrail), le concessionnaire du chemin de fer camerounais, et 163 représentants des communautés riveraines du rail, a débouché sur une revalorisation de 30% sur le prix du désherbage de la voie ferrée, prestation concédée depuis des années aux populations riveraines du rail.
Ainsi, pour chaque kilomètre linéaire désherbé, les communautés riveraines encaisseront désormais 70 056 francs Cfa, contre 53 500 francs Cfa par le passé, a-t-on appris dans un communiqué officiel ayant sanctionné cette concertation. En outre, le transporteur ferroviaire s’est engagé à doter les équipes dédiées au désherbage de la voie ferrée d’équipements adéquats, de même que les deux parties se sont engagées à renforcer leur collaboration dans le cadre de la lutte contre le transport illégal des produits forestiers et fauniques illégaux.
Pour rappel, dans le cadre de sa politique de proximité avec les riverains du rail, Camrail alloue annuellement une enveloppe de 400 millions de francs Cfapour fin ancer les activités de désherbage de la voie et de surveillance de la voie confiées aux riverains du rail, ainsi que des projets de développement local (forages, dons de matériels didactiques et médicaux, etc.)
Dans le cadre d’une collaboration visant à augmenter les revenus des populations riveraines des forêts exploitées dans la localité de Mbang, à l’Est du Cameroun, le groupe Rougier et l’Ong internationale WWF travaillent actuellement à la structuration de la commercialisation de certains produits forestiers non ligneux, a-t-on appris dans un communiqué officiel publié le 22 janvier 2016.
Pour l’heure, précise la même source, deux produits sont concernés par ce projet d’appui au développement local. Il s’agit, apprend-on, de la mangue sauvage et du Djansang (photo), un condiment sous forme de graines très prisé par les ménagères camerounaises.
Ce projet est une retombée du Global Forest & Trade Network (GFTN), qui est présenté comme étant «une des initiatives phares du WWF pour promouvoir la bonne gestion forestière et le commerce responsable». Le partenariat scellé à cet effet en 2015 entre Rougier et WWF s’étend au Congo et au Gabon, notamment en matière de lutte contre le braconnage, le développement local et la gestion puis le contrôle de la faune et de la flore.