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Yaoundé - 18 avril 2024 -

L’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), présidée par Alphonse Nafack, l’administrateur directeur général d’Afriland First Bank, vient de soumettre sa contribution au gouvernement camerounais, dans le cadre du « Grand dialogue national ». Ce dialogue organisé à Yaoundé du 31 septembre au 4 octobre, vise principalement à trouver des solutions à la crise dans les régions anglophones du Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Parmi les propositions de l’Apeccam, il y a un point spécifique sur le franc CFA, une monnaie qui lie la France et à 15 anciennes colonies d’Afrique au sud du Sahara depuis plus de 70 ans. L’Apecam note que cette monnaie est, de manière récurrente, depuis quelques années, l’objet d’un débat qui dépasse désormais les cercles restreints des universités et des milieux financiers.

« Le débat y relatif intéresse de nos jours la société civile et les politiques. Et, symbole colonial pour les uns, facteur de stabilité économique pour les autres, le franc CFA n’en finit pas de susciter d’ardents commentaires », fait observer l’association présidée par Alphonse Nafack. Aussi, estime-t-elle opportun d’ouvrir un débat national, voire sous-régional, sur le franc CFA, ses perspectives d’avenir, son évolution à court et à moyen termes, la révision du régime de change et l’amélioration de la gouvernance de la banque centrale.

Pour l’Apeccam, le contexte de pessimisme entrepreneurial dans les trois régions sinistrées du Cameroun (Nord-Ouest, Sud-Ouest et Extrême-Nord), de chômage de masse et de défis d’investissements, sociétaux et structurels impose de créer un électrochoc pour emporter politiquement l’adhésion à une réforme en profondeur du modèle économique, de financement et d’investissement dans le pays.

« Le Cameroun doit s’engager dans la voie de la modernisation rendue nécessaire par le contexte de mondialisation ambiant. L’une des voies qu’emprunte ce processus de modernisation est le marché bancaire qui, outre le fait qu’il est un instrument de création des richesses et de développement des entreprises, impose également à notre pays et aux entreprises tant des obligations morales et déontologiques que des contraintes financières et technologiques », concluent les banquiers.

S.A.

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Le 10 juin 2019, la banque des États d’Afrique centrale (Beac) a défini « les conditions et modalités d’utilisation hors de la Cemac des instruments de paiement électronique ».

À la lecture de ce document signé par le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli (photo), il s’agit de mesures de restriction des sorties de devises à travers les cartes bancaires à débit immédiat, les cartes de crédit et les cartes prépayées. « L’utilisation à l’extérieur de la Cemac des instruments de paiement électroniques, est restreinte aux transactions courantes dans la limite des seuils d’allocation des devises prévus par la réglementation des changes », renseigne la Beac.

Le montant des opérations de paiement et de retraits sur des guichets et terminaux situés à l’extérieur de la Cemac est désormais plafonné à cinq millions de FCFA par individu et par voyage. Au-delà de ce montant, le voyageur est contrait de justifier à priori ou a posteriori les montants sollicités.

S’agissant du règlement des transactions à distance, notamment les paiements en ligne, il est désormais plafonné à un million de FCFA par personne et par mois. Au-delà de ce montant, il faut désormais justifier la transaction « par tout moyen laissant trace » et ceci « dans un délai de 30 jours ».

Les émetteurs des instruments de paiement électronique, que sont notamment les banques commerciales, sont chargés de veiller au respect de ces nouvelles conditions et modalités.

Cette batterie de mesures intervient alors que la sous-région connait une pénurie de devises régulièrement dénoncée par les organisations patronales. Mais, de source interne, ces nouvelles dispositions viseraient surtout à lutter contre le blanchiment des capitaux, le terrorisme et le commerce informel qui entraîne une érosion de près de 50 % du PIB de l’Afrique subsaharienne.

PcA

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La Compagnie équatoriale pour l’épargne et l’investissement (Comeci) vient de publier le compte-rendu de l’assemblée générale. On y apprend que cet établissement de microfinance (EMF), dont le siège se trouve à Douala, a perdu 8, 281 milliards de FCFA au cours de l’exercice 2017. C’est au moins huit fois son capital fixé à un milliard de FCFA, selon le procès-verbal de l’assemblée générale.

Cette perte sèche est le fait de l’échec du recouvrement forcé des créances. Pour tenter un sauvetage, indique le procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire, quitus a été donné à l’administrateur provisoire de procéder à l’augmentation de capital de l’EMF à hauteur de 3 milliards de FCFA par phases, « en fonction de la situation et des besoins de la société ».

En difficulté depuis 2016, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a décidé, le 16 janvier 2018, de mettre cette microfinance camerounaise sous administration provisoire « au regard de la situation financière et prudentielle critique de la Comeci et compte tenu de l’incapacité de ses dirigeants sociaux à restaurer la solvabilité de cet établissement ». La Cobac a alors désigné un administrateur provisoire en la personne de Bernard Mvogo, pour un mandat de six mois. Jusque-là, la situation ne semble pas s’améliorer.

S.A

Published in Microfinance

« Le délai de paiement de la taxe foncière au titre de l’exercice 2019 est fixé au 30 juin 2019 », annonce ce 25 juin 2019, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Selon le membre du gouvernement, la campagne de distribution des déclarations pré-remplies sur les propriétés immobilières au titre de l’exercice 2019 est en cours sur l’étendue du territoire national.

À cet effet, le Minfi rappelle que pour le paiement de la taxe foncière, des facilités sont offertes aux contribuables à travers le dispositif de règlement des impôts via le téléphone portable, encore appelé Mobile Tax. Toutefois, les contribuables qui le souhaitent peuvent continuer à se rapprocher des guichets de leurs centres des impôts de rattachement pour effectuer leurs paiements.

À travers cette campagne de recouvrement de la taxe foncière, l’on note que le fisc continue une collecte à l’ancienne, suspendant ainsi son projet d’incorporer ladite taxe dans les factures d’électricité comme prévu dans la loi de finances 2019.

L’incorporation de la taxe foncière dans les factures d’électricité devait permettre à la direction générale des impôts, dès la première année d’implémentation de la réforme, de doubler l’enveloppe de 5 milliards de FCFA actuellement collectée chaque année, au titre de cette taxe.

S.A

Published in Fiscalité

Charles Rollin Ombang Ekath, l’administrateur directeur général de La Régionale d’épargne et de crédit, annonce que cette microfinance (EMF) vient de doubler son capital social.

À l’en croire, au cours d’une récente assemblée générale extraordinaire tenue le 15 juin à Yaoundé, la capitale du Cameroun, les actionnaires ont autorisé l’augmentation du capital social de la Régionale à 12 milliards de FCFA. Auparavant, il était de 6,8 milliards de FCFA.

Charles Rollin Ombang Ekath n’explique pas ce qui motive cette hausse du capital. « Cette résolution est l’un des actes forts concourant à la réalisation de sa [La Régionale] principale ambition », se limite-t-il à dire. L’on note que l’établissement de microfinance est en pleine expansion depuis quelques années. En juillet 2016, par exemple, cet établissement a inauguré sa première agence au Gabon.

Dans son histoire, La Régionale a connu quelques turbulences. Après le lancement de ses activités en octobre 1993, l’entreprise va enregistrer une perte sèche de plus d’un milliard de FCFA au début de l’année 1998. Ce qui a même entraîné la fermeture de sa direction générale. Mais à la fin de cette année-là, la microfinance retrouve sa sérénité. Aujourd’hui, elle revendique 70 000 clients et 42 agences sur le territoire national.

S.A

Published in Microfinance

Les levées de fonds effectuées depuis fin 2010 par l’État du Cameroun sur le marché des capitaux (local et international) ont essentiellement servi à financer des projets dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et des infrastructures routières.

Selon une répartition faite par la direction générale du Trésor du ministère des Finances, ces trois domaines ont, à eux seuls, capté 72,5 % de l’enveloppe de 2 616 milliards de FCFA levée sur différents marchés par l’État camerounais, entre fin 2010 et début 2019.

Avec la construction de trois nouveaux barrages (Lom Pangar, Memvé’élé et Mekin), ainsi que des stations de traitement d’eau, le secteur de l’eau et de l’énergie s’en tire avec plus de 44 % de l’enveloppe globale. Viennent ensuite les infrastructures routières, avec plus de 28 % des financements mobilisés depuis 2010 sur le marché des capitaux.

La construction et la réhabilitation des stades de football, en prélude à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), ont capté 13,5 % des financements, contre un peu plus de 6 % pour l’industrie et les services.

Les plus petits bénéficiaires de ces fonds mobilisés sur le marché des capitaux par l’État sont les projets miniers (un peu plus de 3 %), les infrastructures portuaires (2,6 %), les projets agricoles (1,5 %) et le secteur des télécoms (0,6 %).

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

09-05-2019 - Depuis 2010, le Cameroun a levé plus de 2600 milliards de FCFA sur le marché des capitaux

Published in Gestion publique

Le Crédit communautaire d’Afrique (CCA), institution camerounaise de microfinance devenue CCA Bank en mai 2018, affiche une progression de ses dépôts de 20 % à fin mai 2019. L’information est révélée par le journal Défis Actuels, qui cite un communiqué officiel du nouveau-né des institutions bancaires au Cameroun.

Dans le détail, les dépôts de CCA Bank sont passés de plus de 174,3 milliards de FCFA en mai 2018, à 209,3 milliards de FCFA à fin mai 2019. La même évolution est observée sur les crédits. Ils progressent de 35 % sur la même période, passant de 79,5 à 107,3 milliards de FCFA.

« Si le nombre de distributeurs automatiques de billets et le nombre d’agences n’ont pas évolué, il faut noter qu’en dépit de la grande performance réalisée dans le financement de l’économie, CCA-Bank clôture son 12e mois d’activité avec une surliquidité impressionnante, avec un ratio trésorerie/dépôt de 51 % au 31 mai 2019 », précise la banque.

BRM

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Dans son rapport sur l’exécution budgétaire 2018, le ministère des Finances (Minfi) pose le problème de deux types de dépenses exécutées au cours de l’exercice sous revue. Le premier problème est lié aux projets du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut), adopté par le gouvernement camerounais en décembre 2014 et dont le budget est de 925 milliards FCFA. Le second défi est les dépenses relatives à la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) attribuée au Cameroun.

Selon le rapport sur l’exécution budgétaire, les dépenses sur ressources internes affectées aux projets CAN en 2018 (réhabilitation de certains stades d’entraînement, construction et la réhabilitation des infrastructures hôtelières, construction et la réhabilitation des voiries la réhabilitation et la mise à niveau des plateaux techniques de certains hôpitaux, etc.) indiquent un volume de crédits exécutés de 72,1 milliards de FCFA.

Seulement, ce département ministériel, dirigé par Louis Paul Motaze (photo), décrie dans son rapport, « les dépenses du Planut et de la CAN posent des problèmes de suivi et d’évaluation en raison de la multiplicité des instances de mise en œuvre des activités y relatives (Comité local d’organisation de la CAN, Comité interministériel de suivi de la CAN, Comité Planut, ministères sectoriels). Cette situation entraine les difficultés de coordination du fait de l’absence d’une unité budgétaire unique dédiée à la réalisation de tous les projets concernés ».

Le ministère des Finances ajoute : « L’effet est d’autant plus néfaste sur le budget étant donné que ces projets payés par le truchement des décomptes et avances de trésorerie génèrent un volume important de dettes qui requiert les couvertures budgétaires importantes ».

Afin de remédier à la situation, le Minfi pense que la mise en place d’un chapitre budgétaire unique dédiée à ce type d’opérations est souhaitable. Ce chapitre permettra un meilleur encadrement ainsi qu’un meilleur suivi desdites dépenses.

Sylvain Andzongo

Published in Gestion publique

Le ministère en charge des Finances (Minfi) au Cameroun vient de publier une note sur l’exécution des dépenses sur financement extérieur (Finex). Il en résulte que les projets à financement conjoint font face à plusieurs types de problèmes. Parmi les problèmes relevés par le Minfi, il y a notamment : le dépassement des plafonds définis par la loi de finances, le non-respect du principe d’annualité et des procédures d’exécution du budget et les difficultés de remontée des données statistiques.

Pour y remédier et, afin de maîtriser l’endettement extérieur, le ministère des Finances affirme que, le gouvernement camerounais a mis en place une plateforme de régulation des appels de fonds et de réconciliation des données statistiques et comptables. « Cette plateforme qui regroupe toutes les parties prenantes (Minfi, ministère en charge de l’Économie, Caisse autonome d’amortissement, certains maîtres d’ouvrage des projets Finex) permet de suivre les décaissements et de disposer mensuellement des données exhaustives et cohérentes », indique la note ministérielle.

Dans le cadre de la régulation des appels de fonds, les priorités ont été définies relativement aux projets dans l’ordre suivant : les projets de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, les projets programmés dans la loi des finances ; les projets ayant un fort impact socio-économique et justifiant d’une capacité de remboursement presque certaine ; les grands projets de première génération en cours d’achèvement. Comme autres priorités, il y a les projets dont la date de clôture est proche en vue d’alléger le portefeuille des projets à financement extérieur et ceux ayant un plan de décaissement des ressources disponibles.

Les résultats des travaux de la plateforme en 2018 font ressortir qu’en matière des décaissements, le montant effectif est de 749,4 milliards de FCFA dont, 497,3 milliards pour les prêts non concessionnels, 204,4 milliards pour les prêts concessionnels, 6,2 milliards pour les dons-projets et 41,5 milliards pour les prêts rétrocédés à la Société nationale de raffinerie (Sonara).

En matière d’appel de fonds non exécutés à fin 2018 et reportés en 2019, le Minfi comptabilise un montant total de 193,4 milliards de FCFA dont, 36,7 milliards en 2016-2017 et 156,7 milliards de FCFA en 2018.

S.A

Published in Gestion publique

Dans le rapport d’exécution budgétaire 2018 produit par le ministère des Finances (Minfi), l’on apprend que l’objectif poursuivi par le gouvernement camerounais est d’accroître la part des dépenses sociales dans le PIB du pays. Elle devrait passer de 3,4 % en 2019 à 3,7 % en 2020. En 2018, cette part était de 3,1 %.

À la fin du mois de décembre 2018, indique le Minfi, le niveau des dépenses sociales ordonnancées était de 655,9 milliards de FCFA sur une dotation totale des crédits de paiements sociaux de 707,9 milliards. Soit, un taux d’ordonnancement de 95,9 %. Mais, souligne le rapport du Minfi, en prenant en compte les ordonnancements des appuis aux chapitres sociaux provenant des chapitres communs, le niveau des dépenses sociales globalement ordonnancées est de 661,2 milliards, supérieur au plancher de 657 milliards inscrit comme critère dans le Programme économique et financier qui lie le Cameroun et le Fonds monétaire international (FMI) depuis juin 2017.

« Cette performance, explique le Minfi, résulte entre autres d’une meilleure régulation budgétaire, et d’une politique de couverture budgétaire systématique et complète des dépenses y afférentes effectuées en procédures spéciales (dépenses sur recettes affectées, avances de trésorerie, etc.) ».

S.A

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