25 jeunes camerounais porteurs de projets dans des domaines aussi variés que la communication, la santé, l’agro-business, le management, la mode, le commerce ou encore les TIC ; figurent parmi les 1000 startuppers du continent africain sélectionnés pour l’édition 2016 du Tony Elumelu Entrepreneurship Program (TEEP).
Organisé par la Fondation du milliardaire nigérian Tony Elumelu (photo), le TEEP vise à accompagner 1000 start-up africaines au moyen de financements d’un montant total de 50 milliards de francs Cfa sur une période de 10 ans. Comme en 2015, les startuppers sélectionnés cette année recevront chacun une enveloppe de 5000 dollars (environ 3 millions de francs Cfa) non remboursable, pour le financement de la première phase de leurs projets.
Une fois de plus, le Cameroun figure parmi les pays d’Afrique francophone les plus représentés dans ce programme, avec ses 25 lauréats, contre 19 représentants seulement en 2015.
La liste complète des lauréats camerounais
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Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama, et le président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), Abbas Mahamat Toli, ont signé le 19 janvier 2015 à Yaoundé, la capitale camerounaise, un ensemble «d’actes relatifs à l’appui de la BEAC à la BDEAC, pour le financement de projets de développement» dans les pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad).
D’un montant total de 400 milliards de francs Cfa, les ressources mises à la disposition de la BDEAC par la BEAC sont de trois ordres : l’ouverture d’un compte courant d’associés de 240 milliards de francs Cfa décaissable en 3 ans, dans l’optique de renforcer les fonds propres de la BDEAC ; le décaissement de 13 milliards de francs Cfa au titre de «libération anticipée du capital appelé» ; et le relèvement du plafond de refinancement des crédits octroyés par la BDEAC à sa clientèle de 50 à 150 milliards de francs Cfa. Pour rappel, ce plafond de refinancement de la BDEAC est successivement passé de 10 milliards à 50 milliards, puis 150 milliards de francs Cfa depuis 2010.
A en croire le président de la BDEAC, «c’est la bien la première fois que l’institut d’émission communautaire (qui a augmenté sa participation dans le capital de la BDEAC de 6 à 33%, Ndlr) s’engage aussi sérieusement pour le refinancement des projets de développement dans les Etats membres». La mise en place de ces instruments financiers, a-t-il souligné, «permettront à la BDEAC, d’une part, de rattraper l’important gap constaté entre les ressources et les engagements de la BDEAC et aussi, d’autre part, de disposer de ressources additionnelles substantielles pour le financement de nouveaux projets et programmes».
De ce point de vue, l’on se souvient qu’au sortir de son dernier conseil d’administration organisé en décembre 2015 à Douala, la capitale économique du Cameroun, la BDEAC a approuvé de nouveaux financements pour un montant total de 105 milliards de francs Cfa. Il s’agit, souffle une source interne à la banque, du financement de la route Mintom-frontière du Congo (20 milliards FCfa) qui fait partie de la transnationale Sangmélima (Cameroun)-Ouesso (Congo) ; de la construction du port minéralier d’Owendo au Gabon (33 milliards FCfa) ; de la route Pala-Léré-Kelo (au Tchad)-frontière du Cameroun (Figuil), pour 25 milliards de francs Cfa ; de la construction de trois aéroports au Tchad (25 milliards Cfa) et du Projet de relance économique et social en milieu urbain en RCA (2 milliards FCfa).
Brice R. Mbodiam
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En 2016, l’enveloppe de la dette du Cameroun augmentera de 1055 milliards de francs Cfa. C’est ce que révèle le projet de loi des Finances 2016 actuellement en examen au parlement, et qui dévoile une enveloppe budgétaire globale finalement équilibrée en recettes et dépenses à la somme de 4234,7 milliards de francs Cfa (et non plus 4249,8 milliards FCfa comme initialement annoncé en conseil de cabinet à la fin du mois d’octobre).
Calculette en main, 25% de l’enveloppe budgétaire 2016 de l’Etat du Cameroun proviendront des emprunts, dont 505 milliards de francs Cfa à pourvoir par différents bailleurs de fonds internationaux, 250 milliards de francs Cfa à mobiliser sur le marché bancaire local et 300 milliards de francs Cfa de titres publics à émettre.
Au total, les banques, qui sont par ailleurs les seules Spécialistes en valeur du Trésor (SVT) agréées dans le pays et par conséquent les seules institutions habilitées à mobiliser les fonds lors des opérations d’émission de titres publics, pourvoiront environ 550 milliards de francs Cfa au Trésor public camerounais en 2016. Ce qui correspond à 12,5% de l’enveloppe budgétaire globale du pays.
Si cette sollicitation des banques par l’Etat contribuera à étoffer le portefeuille crédits des institutions bancaires de manière générale, elle pourrait cependant, de l’avis de certains analystes, rentre un peu plus difficile l’accès du secteur privé au financement bancaire ; les banques préférant généralement faire plus confiance à l’Etat qu’aux PME.
La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé, vient de nommer Mehita Fanny Sylla au poste de Représentante-résidente au Cameroun, a-t-on appris officiellement, en marge de la visite que vient d’effectuer dans le pays Mme Vera Songwe (de nationalité camerounaise), la toute nouvelle directrice régionale de la Sfi pour l’Afrique centrale et de l’Ouest.
Mehita Fanny Sylla remplace à ce poste le Malgache Henri Rabarijohn. Chargée d’investissements à la SFI, Mehita Fanny Sylla a rejoint le Département de conseil pour les partenariats publics-privés de la Sfi en 2007, après avoir passé 3 ans à Douala, la capitale économique camerounaise, où elle a travaillé sur le financement de projets d’infrastructures.
Cette position a permis à la nouvelle représentante-résidente de la Sfi au Cameroun de développer un important réseau et d’avoir une connaissance approfondie des milieux d’affaires en Afrique centrale et de l’Ouest. Titulaire d'une maîtrise en économie et d'un diplôme de l'ESSEC Business School en France, Mehita Fanny Sylla revendique une expérience professionnelle de 12 ans dans l'audit financier, l’évaluation des entreprises et le développement des PME.
Jusqu’ici intérimaire au poste de présidente du Groupement des femmes d’affaires du Cameroun (Gfac), Agnès Ntube Ndode, sénatrice du RDPC, le parti politique au pouvoir, a été confirmée à ce poste au sortir d’une élection qui s’est déroulée le 29 septembre 2015 à Yaoundé, a-t-on appris de bonnes sources.
Présidente de l’antenne du Gfac pour la région du Sud-Ouest depuis 24 ans, et première vice-président de cette association corporative des opératrices économiques camerounaises depuis 7 ans ; Agnès Ntube Ndode remplace à ce poste la très réputée Françoise Foning (photo), décédée il y a quelques mois, et dont la simple évocation du nom se confondait au Gfac, qu’elle a porté sur les fonts baptismaux.
Elue pour un mandat de 2 ans renouvelable une seule fois, la nouvelle présidente du Gfac, qui se présente elle-même comme une pouliche de son prédécesseur, aura la lourde tâche de continuer à faire rayonner la femme dans le monde des affaires au Cameroun, landernau dans lequel elle est confrontée à de nombreux écueils, dont la principale est certainement le difficile accès aux financements.
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Le Business Meeting organisé le 15 septembre 2015 à Yaoundé par le gouvernement camerounais, afin de mobiliser auprès des bailleurs de fonds une enveloppe de 1500 milliards de francs Cfa visant à financer son Plan national d’investissement agricole (PNIA), a tenu ses promesses. Au total, les différents partenaires financiers du Cameroun se sont engagés sur des financements de plus de 1300 milliards de francs Cfa.
Le plus gros engagement a été pris par la Banque africaine de développement (BAD), qui mettra à disposition 305 milliards de francs Cfa, contre 10 milliards FCfa pour la GIZ, l’organisme de coopération allemande, 157 milliards de francs Cfa pour la Banque mondiale, 131 milliards pour l’Union européenne, 250 milliards pour l’AFD, 40 milliards de francs Cfa pour la FIDA… L’Etat du Cameroun débloquera lui-même 500 milliards de francs Cfa.
Le PNIA, qui couvre la période 2014-2020, nécessite des financements d’un montant global de 3350 milliards de francs Cfa. La conférence de mobilisation des fonds organisée le 15 septembre dernier visait simplement à compléter cette enveloppe, la majeure partie des financements ayant déjà été obtenue (près de 2000 milliards FCfa) par le gouvernement camerounais, a-t-on appris.
Cependant, le dernier Business Meeting intervient dans un contexte marqué par les révélations sur les difficultés, pour l’Etat camerounais, à décaisser et consommer les emprunts contractés auprès des bailleurs de fonds, en vue du financement des projets de développement dans le pays.
En effet, a récemment annoncé le directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique, plus de 2800 milliards d’emprunts extérieurs contractés par le Cameroun n’ont jusqu’ici pas pu être consommé, sur un encours global de 3800 milliards de francs Cfa. Une situation extrêmement préjudiciable aux finances publiques et à l’économie nationale en général.
A l’origine de cette sous-consommation des emprunts extérieurs, soutient le gouvernement, la complexité et la multitude des procédures de décaissement imposées par les prêteurs. Afin d’inverser cette tendance, la CAA, avec le concours de la Banque mondiale, viennent de mettre en place un manuel simplifié, ainsi qu’un Système intégré de gestion des décaissements (SIGED).
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Selon Omer Farouk Dogan (photo), l’ambassadeur de Turquie en fin de séjour au Cameroun, le secteur privé turc va financer des projets d’infrastructures dans le pays, pour une enveloppe globale de 550 milliards de francs Cfa. Ces financements devraient, pour la plupart, permettre de mettre en place des infrastructures sportives en prélude à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football de 2019, qui se jouera au Cameroun.
«Je garantis que cette somme de 550 milliards de francs Cfa sera au Cameroun dans six semaines, afin d’être utilisée pour la réalisation des projets camerounais. C’est au gouvernement camerounais de choisir les projets prioritaires», a confié le diplomate turc dans une interview accordée au Quotidien gouvernemental, dans son édition du 9 septembre 2015.
Ces financements seront certainement l’action la plus importante conduite par Omer Farouk Dogan au cours de son séjour de 3 ans au Cameroun. Un séjour qui a notamment été marqué par une dynamisation des échanges commerciaux entre le Cameroun et la Turquie, l’arrivée dans le ciel camerounais de Turkish Airlines, la construction d’une cimenterie de 600 000 tonnes à Douala par le groupe turc Eren Holdings, la construction à Yaoundé du Turcam hall, présenté comme le tout premier centre des expositions turcs en Afrique centrale.
«Le partenariat stratégique entre le Cameroun et la Turquie est profond. En produisant au Cameroun, nous pouvons nous adresser à 300 millions de consommateurs de la sous-région. Avec l’expérience et le savoir-faire du secteur privé turc, nous pouvons accompagner le Cameroun vers son émergence à l’horizon 2035. C’est pourquoi le Cameroun est très important pour son partenaire stratégique qu’est la Turquie», explique Omer Farouk Dogan, pour justifier l’intérêt de plus en plus marqué de la Turquie pour le Cameroun, au cours des cinq dernières années.
Au demeurant, s’il se satisfait globalement de son action au Cameroun, ce diplomate turc quitte Yaoundé avec un regret : celui de n’avoir pas pu pénétrer le secteur agricole. «Nous n’avons pas pu utiliser notre potentiel dans le secteur agricole. J’ai essayé pour plusieurs produits camerounais comme le coton, le sésame, le cacao, le café ainsi que pour les fruits comme les ananas, la banane, la papaye… qui ne peuvent pas être produits en Turquie. Mais, il faut d’abord augmenter le niveau de production ici au Cameroun et s’arrimer aux normes».
BRM
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Le ministère camerounais de l’Economie a signé, le 21 août 2015 à Yaoundé, des conventions de financement d’un montant total de plus de 2 milliards de francs Cfa avec neuf communes, afin de promouvoir la réalisation des infrastructures communautaires dans le cadre de projets à haute intensité de main d’œuvre (HIMO).
Grâce à ces financements, a-t-on appris, les communes de Meïganga, Bertoua, Meyomessala, Nkongsamba, Okola, Bangou, Ndobian, Yaoundé VII et Batcham sont appelées à créer plus de 1400 emplois, pour la réalisation des projets de réhabilitation des routes, de construction des ponts, de pavage et de rechargement de la chaussée à l’aide de la latérite.
Pour rappel, depuis le lancement en 2012 de cette formule visant à promouvoir l’approche HIMO dans la réalisation des projets au sein des collectivités locales décentralisées, plus de 1500 emplois directs ont été créés. Dans le même temps, de nombreux jeunes des zones rurales ont reçu des formations qualifiantes dans divers domaines, souligne-t-on au ministère de l’Economie.
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Les autorités publiques camerounaises s’attèlent en ce moment à sélectionner les coopératives agricoles du département du Noun (région de l’Ouest), devant être impliquées dans la seconde phase du Projet de développement rural du Mont Mbappit (PDRM-II), qui démarrera dans les prochains mois, a-t-on appris de bonnes sources.
Cette 2ème phase d’une durée de 5 ans, qui intervient après une première phase implémentée entre 2006 et 2012, nécessitera des financements d’un montant total de 19 milliards de francs Cfa. Sur cette enveloppe, 91%, soit environ 17,7 milliards de francs Cfa, seront mis à disposition par la Banque islamique de développement (BID), contre 9%, soit environ 1,3 milliard de francs Cfa pour l’Etat du Cameroun.
Les projets à développer dans le cadre de ce projet concernent, apprend-on, cinq filières agricoles. La localité de Foumbot accueillera les projets de développement des cultures maraîchères, tandis que la culture du riz sera développée dans les localités de Koutaba et Bangourain.
Les coopératives et regroupements de paysans de Malentouen seront appuyés dans le développement de la filière huile de palme, pendant qu’à Massangam, l’on se focalisera sur la culture du manioc. Les localités de Njimom, Kouoptamo et Magba développeront des projets dans la filière maïs.
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La Banque camerounaise des PME (BCPME) ouvre officiellement ses portes ce lundi 20 juillet 2015 dans la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise, a annoncé dans un communiqué officiel le Conseil d’administration de cette nouvelle banque publique. L’agence de Douala, la capitale économique du pays, ouvrira plutôt le 3 août 2015, selon la même source.
Cependant, Agnès Ndoumbe Mandeng (photo), la DG de ce qui deviendra la 14ème institution bancaire en activité au Cameroun, a précisé dans une interview au Quotidien gouvernemental qu’il s’agit d’une «ouverture technique», en attendant l’inauguration officielle à venir, qui sera synonyme de lancement officiel des activités de la BCPME, dotée d’un capital de 10 milliards de francs Cfa.
En clair, à travers cette ouverture dite technique, au moyen de laquelle la banque commence officiellement le recrutement de sa clientèle, apprend-on, la BCPME démontre qu’elle est fin prête pour le lancement de ses activités, toute l’infrastructure technique et la ressource humaine (une centaine d’employés) étant désormais en place, selon les assurances de la DG.
Pour rappel, cette ouverture de la Banque camerounaise des PME est la consécration d’une promesse faite par le chef de l’Etat en janvier 2011 au cours du Comice agro-pastoral d’Ebolowa. Outre la création (encore en cours) d’une banque agricole pour le financement de l’agriculture, Paul Biya avait également annoncé le lancement d’une banque dédiée au financement des PME, qui sont considérées comme principal moteur de la croissance économique, mais qui sont en proie à des difficultés d’accès aux financements au Cameroun.
Depuis le 5 juin 2014, la BCPME est dirigée par Agnès Ndoumbé Mandeng, ancienne directrice de la Coopération monétaire et financière à la direction générale du Trésor du ministère des Finances. Le Conseil d’administration est quant à lui présidé par Théodore Nkodo Foumena, ancien étudiant de l’université du Maryland, qui a travaillé au groupe de la Banque mondiale, avant de rejoindre la Banque africaine de développement (BAD) au sein de laquelle il a été candidat malheureux à la présidence face à Donald Kaberuka.
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