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Yaoundé - 19 avril 2024 -

Au Cameroun, la consommation et la croissance économique ont été moins vigoureuses au cours du troisième trimestre 2015, selon les comptes nationaux publiés par l'Institut national de la statistique. A 2520,4 milliards de FCFA (4 milliards $), la consommation globale de la période de référence s'affiche en repli de 1% comparée aux 2544,7 milliards de FCFA du deuxième trimestre 2015. Dans ces conditions, la croissance économique a connu une progression moins vigoureuse au terme de la période (+1,5%), contre une progression de 2,3% entre le premier et le deuxième trimestre 2015.

Dans une économie qui est plutôt extravertie, le repli de la consommation au cours du troisième trimestre 2015 peut être perçu comme une conséquence ou une cause du recul de 9% de la valeur globale des importations (898,8 milliards de FCFA) comparativement aux 992 milliards de FCFA de biens et services importés au cours du deuxième trimestre 2015. Une situation pas forcément négative car, dans ce contexte, le déficit commercial s'est réduit de 31% sur la période (-285,8 milliards de FCFA au T3 vs -375,5 milliards de FCFA au T2).

Toutefois, il convient de relever que, même si elle a été moins vigoureuse d'un trimestre à l'autre, la somme des valeurs ajoutées de l'économie camerounaise au cours du troisième trimestre 2015, s'est améliorée de 7% en 2015, comparée à celle de la même période au cours de l'exercice 2014. D'un point de vue global, la croissance économique du pays sur les trois premiers trimestres de 2015, s'est amélioré de 5,7% comparativement à la même période en 2014.

Pour certains analystes cette perte de vigueur au sein de l'économie peut s'expliquer, par la pression de la période des vacances et celle exercée sur les ménages par les obligations en rapport aux rentrées académiques, qui absorbent souvent l'essentiel de leurs revenus disponibles. Il faudra attendre les chiffres des comptes du quatrième trimestre, période des fêtes, pour avoir la pleine mesure des niveaux de croissance et de la consommation.

Idriss Linge

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L'Institut national des statistiques (INS) au Cameroun a publié ses comptes nationaux pour le compte du deuxième trimestre 2015. Il en ressort que le Produit intérieur brut (PIB) du pays a été de 2910,6 milliards de francs Cfa, soit une progression de 5,7% comparée à cet indicateur pris pour le compte de la même période en 2014.

Une performance que les indicateurs mettent sur le compte de la bonne tenue du secteur secondaire, notamment l'activité du secteur extractif, fortement influencé par une hausse de la production annoncée par la Société nationale des hydrocarbures (SNH). Cette hausse est venue compenser les mauvais effets de la baisse du dollar américain sur la monnaie d'Afrique centrale.

A l'analyse de ces comptes nationaux, l’on peut cependant constater que le secteur extractif qui a tiré la croissance du Pib dans le pays est très peu pourvoyeur d'emplois et donc induit une limite dans la distribution effective des richesses créées. Dans le secteur primaire, celui qui emploie plus de 80% de la population active du pays, la croissance est restée assez faible à seulement 0,7% (d'un trimestre à l'autre) au cours de la période de référence, contre 1,5% au cours du trimestre précédent, et 1,6% sur la même période en 2014.

Dans le tertiaire (commerce et service), qui mobilise aussi une proportion significative de la main d'œuvre résidente, la croissance entre deux trimestres s'affiche à 1,3%, comparée au repli de 1,3% constaté au cours du premier trimestre 2015. En valeur absolue, la différence des valeurs ajoutées (pris en compte pour calculer le PIB) est de 17,3 milliards de francs Cfa, avec une prédominance de la commercialisation des biens et services importés.

Enfin, la répartition de la progression du PIB par composante donne une lecture particulière. On peut se rendre compte que, même si la consommation des ménages, notamment privés (2196 milliards de FCFA), continue de tirer la croissance économique au Cameroun, celle-ci semble s'être refroidie et affiche une progression atone (+0,5%), inférieure à la progression de trimestre à trimestre de 1,4% obtenue sur la même période en 2014.

Idriss Linge

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Le nombre de personnes pauvres au Cameroun a augmenté de 14% entre 2007 et 2014, passant d’environ 7,1 millions de personnes à 8,1 millions, révèlent les résultats de la 4ème enquête camerounaise auprès des ménages (Ecam 4) que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS).

Cependant, souligne l’INS dans Ecam 4, l’indice de pauvreté, qui indique le niveau de pauvreté global dans le pays, lui, ne cesse de baisser depuis 1996. En effet, apprend-on, il est passé de 53% cette année-là, à 40,2% en 2001, pour finalement atteindre 39,9% en 2007 et 37,5% en 2014. Cette baisse est cependant insuffisante pour réduire le nombre de personnes pauvres dans le pays, car, selon l’INS, «c’est plutôt une incidence de la pauvreté inférieure à 32% qui aurait pu permettre d’inverser la tendance».

Globalement, sur la période 2007-2014 concernée par Ecam 4, le niveau de pauvreté au Cameroun a donc baissé de 2,4 points de pourcentage. Mais, font remarquer les rapporteurs d’Ecam 4, «cette baisse modérée est en deçà du rythme préconisé dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) et ne permet pas d’atteindre l’Objectif de réduire de moitié la pauvreté à l’horizon 2015 suivant l’agenda des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)».

Cependant, «au regard des perspectives de croissance économique favorables et soutenues par les politiques publiques en cours de mise en œuvre ou envisagées», apprend-on, «l’atteinte de l’objectif de 28,7% d’incidence de la pauvreté en 2020 fixé dans le DSCE reste possible». A la condition que, indique l’INS, «le taux réel de croissance du PIB se situe nettement au-dessus de 7% en moyenne annuelle». Ce qui n’est pas du tout gagné dans la mesure où, non seulement ce taux de croissance n’atteindra pas 7% en 2015, mais aussi parce qu’en 2016, il est déjà projeté à 6% au plus.

BRM

 

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Le taux d’inflation au Cameroun a atteint 3,4% au premier semestre 2015, contre 1,1% sur la même période en 2014, révèle l’Institut national de la statistique (INS) dans son dernier rapport sur l’évolution des prix dans le pays. Pour la première fois depuis 2011, ce taux d’inflation est au-dessus de la norme de 3% admise dans la zone Cemac.

Selon l’INS, ce niveau général des prix observé à fin juin 2015 «provient en grande partie de la flambée de 14,5% des prix des biens et services de transports, à la suite de la révision à la hausse des prix des carburants intervenue le 1er juillet 2014». Mais, à côté de cela, l’on note aussi «la hausse de 5,2% des prix des services de restaurants et hôtels découlant de l’augmentation des prix des bières industrielles en février 2015 et qui ont engendré une hausse de 4,1% des prix des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants», souligne l’INS.

Dans le même temps, analyse cet institut, sur la même période, les prix des légumes frais ont augmenté de 9%, ceux de la viande de 4,5%... A l’instar de la viande et des légumes frais, fait observer l’INS, les prix des produits locaux ont connu une hausse moyenne de 3,4%, contre 1,6% seulement pour les produits importés, au premier rang desquels on retrouve le riz, qui est exempte de droits de douane depuis les émeutes de la faim de février 2008.

Au demeurant, malgré ces mauvais signaux envoyés par l’INS, le Fonds monétaire international (FMI), au cours de sa dernière évaluation au Cameroun, a annoncé que le taux d’inflation du pays en 2015 sera en dessous de la norme communautaire de 3%, pour un taux de croissance du PIB qui partira à la hausse, à 6%.

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Au Cameroun, chaque fumeur dépense en moyenne la somme de 4691 francs Cfa par mois, pour acheter des cigarettes. Ce qui correspond à 8,9% du Produit intérieur brut (PIB) mensuel par habitant, révèle le Global Adult Tobacco Survey (GATS), enquête réalisée par l’Institut national de la statistique (INS), avec le concours du ministère camerounais de la Santé publique et l’Organisation mondiale de la Santé.

A en croire la même source, le phénomène du tabagisme au Cameroun est plus accentué chez les personnes située dans la tranche d’âge 25-44 ans, où la dépense mensuelle pour l’achat de cigarettes dépasse 5000 francs Cfa par fumeur ; tandis que les 15-24 ans dépensent environ 4123 francs Cfa chaque mois pour fumer.

Face à cette montée du tabagisme, dont les effets dévastateurs sur la santé ne sont pas à négliger, le comité anti-tabac du Cameroun suggère depuis quelques années au gouvernement, une révision à la hausse de la taxation de ce produit, afin d’en limiter la consommation, surtout chez les jeunes de plus en plus enclins à fumer.

 

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A fin mars 2015, les prix des produits de consommation courante ont cru de 2,8% sur le territoire camerounais, en hausse de 1,5% par rapport à la même période l’année dernière, révèle une étude de l’institut national de la statistique (INS). «En moyenne sur les douze derniers mois, la hausse est de 2,3% contre 1,7% observé à la même période il y a un an», indique l’INS.

A l’origine de cette augmentation des prix, dont le niveau au premier trimestre 2015 frôle le seuil de 3% admis dans la zone CEMAC, se trouve d’abord la hausse des prix des transports (11%), elle-même consécutive à l’augmentation de 15% en moyenne des prix des produits pétroliers à la pompe (le litre de l’essence super est passé de 569 FCfa à 650 FCfa et celui du gasoil de 520 FCfa à 600 FCfa), à compter du 1er juillet 2014.

Il y a ensuite, fait observer l’INS, une augmentation (4,2%) «des prix des services de restaurants et hôtels qui s’est aggravée (le gaz domestique avait déjà augmenté de 500 FCfa en juillet 2014)», à cause de la hausse des prix des bières et des vins, qui est elle-même consécutive à une révision à la hausse du droit d’accise décidée par le gouvernement camerounais, à compter de janvier 2015.

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A fin juillet 2014, soit un mois après l’entrée en vigueur de la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe décidée par le gouvernement camerounais, les coûts des transports ont grimpé de 14% dans la ville de Yaoundé, et de 12,6% dans la ville de Douala, indique une étude de l’Institut national de la statistique (INS).

Logiquement, cette hausse des prix des transports, observée dans les deux principales villes du Cameroun, ont entraîné une augmentation des prix à la consommation finale des ménages, qui ont cru de 2,4% à Yaoundé et de 2,6% à Douala, la capitale économique du pays.

L’augmentation des prix dans les marchés, selon l’INS, a été plus marquée dans la ville de Douala, où «le week-end qui a suivi la hausse des prix des carburants, le sac de pomme de terre qui se vendait à 20 000 FCfa est passé à 25 000 FCfa sur le marché de gros. De même, le cageot de tomate qui coûtait 8000 FCfa est passé à 10 000 FCfa. Des fortes hausses ont été aussi enregistrées sur les autres féculents : Banane verte (17%), banane plantain (14%), patate (17%), igname blanche (11%), manioc (14%) et macabo (25%)».

Pour rappel, depuis le 1er juillet 2014, le prix du litre de l’essence super sur le territoire camerounais est passé de 569 FCfa à 650 FCfa, alors que celui du gasoil est passé de 520 Fcfa à 600 FCfa.

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S’exprimant le 12 mars 2014 devant les opérateurs économiques invités à un dîner-débat organisé par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le directeur général des Impôts (DGI), Modeste Mopa Fatoing (photo), a révélé que l’un des facteurs expliquant la faiblesse de la pression fiscale au Cameroun «est la taille réduite du fichier des contribuables», qui affiche «seulement 2500 personnes morales et physiques».

Pourtant, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun compte environ 98 000 entreprises dûment recensées, dont 80% de PME. C’est certainement dans l’optique de ramener le maximum de ces entreprises dans le fichier des impôts, que la DGI a créé les Centres des impôts des moyennes entreprises (CIME), spécialement dédiés au suivi des relations entre les PME et le fisc.

En rappel, sur l’enveloppe budgétaire de 3312 milliards de francs Cfa votée en décembre 2013 par le parlement camerounais, 1240 milliards de francs Cfa proviendront des impôts et autres taxes, soit environ 40% de l’enveloppe globale.

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Les prix pratiqués dans les marchés du Cameroun ont connu une augmentation globale de 2,1% tout au long de l’année 2013, en recul de 0,3% par rapport à l’année 2012, révèle une enquête de l’Institut national de la statistique (INS). Ce taux de renchérissement des produits de consommation l’année dernière est cependant en dessous de la norme admise dans la zone CEMAC, qui est de 3%.

Selon l’INS, cette hausse du niveau général des prix observé sur le marché camerounais en 2013, «provient en grande partie du renchérissement de 3,6% des prix des produits alimentaires, et de ceux des services d’enseignement de 3%, des boissons alcoolisées et tabacs de 3%, ainsi que de ceux des services de logement à hauteur de 2,8%».

L’enquête de l’INS révèle par ailleurs qu’Ebolowa a été la ville la plus chère du Cameroun en 2013. La capitale régionale du Sud était talonnée par les villes de Bamenda et Bafoussam, avec respectivement 2,7% et 2,6% de taux d’inflation.

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28-02-2014 - Le Cameroun se dote de son premier portail de données statistiques

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L’institut national de la statistique du Cameroun (INS), avec l’appui technique et financier de la Banque africaine de développement (BAD), vient de procéder à Yaoundé, la capitale du camerounaise, au lancement du tout premier portail des données statistiques du Cameroun. Selon l’INS, «ce portail vise à améliorer l’accès du public aux statistiques officielles, à harmoniser l’information statistique et à améliorer la qualité des données diffusées» sur différents secteurs de l’économie camerounaise.

Ce projet soutenu par la BAD, a indiqué Racine Kane, le représentant-résident de cette institution financière au Cameroun, procède de la demande de plus en plus croissante d’informations statistiques sur les économies africaines de manière générale. Le portail du Cameroun est disponible à l’adresse suivante : http://cameroon.africadata.org

A en croire le directeur de l’Institut national de la statistique, Joseph Tedou, avec le concours de toutes les administrations détentrices de statistiques, une équipe restreinte d’experts de l’INS s’attèlera désormais à mettre à jour les données et analyses publiées sur ce portail, dont les fonctionnalités sont les suivantes :

  • Recherche des données : C’est un outil convivial et efficace pour la Recherche multi variée d’indicateurs à partir de différentes sources de données du portail.
  • Cartes thématiques : cette fonctionnalité permet de visualiser les indicateurs sur une carte interactive du Cameroun.
  • Tableaux de bord : ce module donne un aperçu des indicateurs présélectionnés moyennant des tableaux de bord interactifs qui permettent de choisir différents indicateurs selon la région, l’année, etc.
  • Analyse des données : ce module utilise la technologie OLAP ; un outil d’analyse efficace, pour effectuer des choix à dimensions multiples sur un ensemble de données hétérogènes, avec des résultats exportables sous plusieurs formats.
  • Téléchargements en masse : cette fonctionnalité permet d’exporter les données sous différents formats : TXT, CSV, MDB et DBF pour les utiliser dans d’autres applications.
  • Données par thèmes : Ce module possède une puissante fonctionnalité pour la gestion des rapports prédéfinis.
  • Centre de ressources : Cette fonctionnalité permet d’accéder à des publications spécifiques.
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