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Yaoundé - 20 avril 2024 -

Au Cameroun, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) demande à la China Water and Electricity (CWE), le paiement de plus de 2,2 milliards de francs Cfa au titre de cotisations non reversées par des employés de l’entreprise chinoise en charge de la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar. Ce montant constitue 71,93% des 3,1 milliards dus.

«Cette dette est moins importante pour les employés nationaux, un peu plus de 75 millions de francs, alors que l’entreprise n’a pas pu verser le reste pour les expatriés, notamment chinois.», a déclaré la CNPS. L'origine de cette lourde ardoise est la non-déclaration par la CWE du statut exact de ses employés étrangers qui sont généralement présentés comme des visiteurs de quelques jours. La CNPS a identifié plus de 3 000 employés entrant dans cette catégorie.

Depuis 2012, l’entreprise n’a payé que 29,07% de sa dette soit environ 633 millions de francs. «Le reversement des cotisations sociales de cette entreprise à la CNPS a toujours constitué l’une des pommes de discorde entre elle et ses employés, surtout nationaux.», peut-on lire dans Le Quotidien de l’Economie qui a relayé l’information.

Gwladys Johnson pour l’agence Ecofin

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Electricity Development Corporation (EDC), l’entreprise de patrimoine dans le secteur de l’électricité au Cameroun, s’est doté d’une enveloppe budgétaire destinée aux investissements et au suivi de projets, d’un montant de 65,6 milliards de francs Cfa pour le compte de l’année 2016, a-t-on appris dans un communiqué officiel ayant sanctionné le conseil d’administration de l’entreprise tenu le 21 janvier dernier.

Parmi les projets que conduira EDC cette année, l’on retrouve l’achèvement des travaux de construction du barrage réservoir de Lom Pangar, le plus grand jamais construit dans le pays, dont la livraison est prévue pour juillet 2016 ; ainsi que la construction d’une usine de pied d’une capacité de production de 30 MW. Est également prévu cette année, le lancement des travaux de construction d’une ligne de transport d’électricité longue de 120 Km, afin d’alimenter les villages de la région de l’Est en électricité.

Tombés dans l’escarcelle d’EDC au cours de l’année 2015, à la faveur d’une convention de rétrocession signée avec Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité, les barrages réservoirs de Mapé, Bamendjin et Mbakaou seront également gérés par l’entreprise publique de patrimoine à partir de cette année.

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Le groupe industriel français Cegelec, grâce à un groupement constitué par ses filiales marocaine et camerounaise, vient de décrocher un contrat de 9 milliards de francs Cfa, pour la «conception, la fourniture, le montage et la mise en service de la ligne haute tension 90 KV», à construire entre Lom Pangar et Bertoua, dans la région de l’Est du Cameroun, apprend-on dans un communiqué officiel.

Cette ligne de transport d’électricité est une composante du projet d’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar, qui intègre la construction d’un barrage de retenue de 6 milliards de mètres cubes déjà partiellement mis en eau en septembre 2015, la construction d’une usine d’une capacité de production de 30 MW et la construction d’une ligne de transport afin d’alimenter les villages de la région de l’Est.

Selon le chronogramme du projet Lom Pangar, les travaux de construction de cette ligne de transport longue de 120 Km devront durer environ un an. Une fois terminée, elle permettra d’alimenter en électricité 150 villages, grâce aux 30 MW que produira l’usine de pied du barrage de Lom Pangar.

 

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Le consortium EDF-SFI-Rio Tinto, l’Etat du Cameroun et l’électricien Eneo ont signé, le 3 novembre 2015 à Yaoundé, un accord cadre définissant les conditions générales d'insertion dans le secteur électrique national, du barrage de Natchigal. Cette infrastructure énergétique d'une capacité de production de 420 MW sera construite dans la région du Centre du pays.

Pour cet investissement évalué à 660 milliards de francs Cfa, le groupe français EDF prendra la part la plus importante, avec 40% des financements, contre 34 et 26% à pourvoir respectivement par la SFI et l’Etat du Cameroun, a-t-on appris au cours de la cérémonie. Grâce à cette prise d’intérêt majoritaire dans le projet Natchigal, qui conditionne l’extension de l’usine de production d’aluminium d’Edéa (Alucam), EDF fait ainsi entendre le son de cloche des opérateurs français dans la construction et l’exploitation des infrastructures énergétiques au Cameroun, secteur sur lequel règnent les opérateurs chinois, britannique et norvégien.

En effet, les entreprises de l’Empire du Milieu, remorquées par Eximbank China, se sont jusqu’ici adjugées tous les contrats de construction des barrages en cours au Cameroun. Il en est ainsi du barrage de Lom Pangar, le plus grand jamais construit dans le pays, dont la société chinoise CWE vient de réussir la mise en eau partielle dans la région de l’Est.

EDF sur le marché camerounais à l’horizon 2020

La China National Electric Engineering Corporation (CNEEC), elle, annonce pour le 15 décembre prochain, la production des premiers mégawatts du barrage de Mékin, qu’elle construit actuellement dans la région du Sud-Cameroun. Sinohydro, également actif dans le BTP, livrera bientôt le barrage de Memevé’élé, en construction dans le Sud. Dans le même temps, Hydrochina s’est positionné sur le projet de barrage de Song-Dong, tandis que la construction du barrage de la Mentchum devrait échoir une fois de plus à CWE.

Si les chinois règnent sur la construction des barrages, Britannique et norvégien, eux, ont parié sur l’exploitation. En première ligne se trouve Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis. Eneo s’approvisionne auprès des centrales de Dibamba et de Kribi, détenues à 100% par la société Globeleq jusqu’à il y a encore quelques semaines. En septembre 2015, ces infrastructures ont été récemment cédées à un consortium constitué par le fonds norvégien Norfund et l’institution de financement britannique CDC Group.

Il faudra attendre la période 2020-2021, date de mise en service des sept turbines (de 60 MW de capacité chacune) du barrage de Natchigal, pour voir le Français EDF faire son entrée sur ce marché. En effet, le consortium d’investisseurs conduit par le groupe français vient de signer un contrat d’exclusivité avec Eneo, pour la fourniture de l’électricité produite par le futur barrage de Natchigal.

BRM

 

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Avec la mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar effective depuis le 24 septembre 2015, environ 5357 artisans miniers et 31 sociétés d’exploitation minière sont invités à quitter plusieurs sites d’exploitation de l’or, du fait de leur ennoiement prochain par les eaux de ce barrage en construction dans la région de l’Est-Cameroun, très riche en minerais divers.

Pour pallier la fin de l’exploitation de l’or sur ces sites miniers sur lesquels l’Etat camerounais avait lancé une opération de sauvetage de 13 tonnes d’or en 2007, en prélude à la construction du barrage, de nouveaux sites seront bientôt ouverts à l’exploitation dans la région de l’Adamaoua, dans le septentrion.

C’est du moins ce que vient de révéler le coordonnateur national du Cadre d’appui à l’artisanat minier (Capam), Jean Marcel Essomba. «L’impact de ces évacuations ne se ressent pas véritablement parce qu’en même temps, on est en train de démarrer l’exploitation dans d’autres sites, notamment dans la zone de l’Adamaoua. C’est dire qu’il y a une sorte de compensation. Mais, on aurait effectivement pu gagner plus, s’il n’y avait pas le réservoir du barrage à remplir», confie-t-il.

Pour rappel, le Capam est une structure gouvernementale dont le but est d’encadrer les exploitants miniers artisanaux, afin de canaliser vers le secteur formel la production d’or du pays. En effet, selon les statistiques officielles, au Cameroun 90% de la production nationale d’or est écoulé dans les circuits informels.

Le Capam a pour mission d'inverser cette tendance en supervisant l’implémentation des contrats de partage de production avec les sociétés minières, afin d’aider à la constitution des réserves d’or du Cameroun, d’une part ; et en achetant directement de l’or auprès de producteurs artisanaux, dans le but d’éviter que la production tombe dans l’escarcelle des trafiquants, d’autre part.

 

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La société chinoise CWE et l’entreprise de patrimoine Electricity Development Corporation (EDC), ont procédé le 24 septembre 2015, au lancement du processus de mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar, en construction dans la région de l’Est du Cameroun, et dont les travaux sont déjà réalisés à environ 90%.

Pour l’heure, toutes les phases de «l’opération se sont déroulées de manière satisfaisante», a déclaré Théodore Nsangou, le DG d’EDC. Cependant, a-t-il précisé, ces différentes phases du processus de mise en eau partielle seront évaluées et validées par des experts de la Banque mondiale envoyés de Washington, lesquels spécialistes sont arrivés sur le site du barrage dans l’après-midi du 24 septembre 2015. Il sera principalement question pour ces derniers, a expliqué un technicien sur le site, d’évaluer le comportement de l’ensemble de l’ouvrage, face à la montée progressive des eaux enclenchée le 24 septembre.

Selon les prévisions d’EDC, d’ici à mi-janvier 2016, mois qui correspond à la période d’étiage s’étendant généralement sur trois mois, entre 2 et 3 milliards de mètres cubes d’eau auront été retenus dans le barrage de Lom Pangar. Cette retenue permettra de réguler les débits en amont du fleuve Sanaga, avec pour conséquence directe l’augmentation de la production d’électricité des centrales d’Edéa et de Songloulou, de 70 à 80 MW, sans le moindre investissement.

A en croire le DG d’EDC, en juillet 2016, le barrage de Lom Pangar sera définitivement mis en eau. Cette infrastructure pourra alors réaliser sa capacité totale de retenue estimée à 6 milliards de mètres cubes, pour une augmentation de la production d’électricité de 120 MW sans investissements additionnels. De plus, Lom Pangar permettra d’optimiser les capacités des autres ouvrages énergétiques, dont la construction est prévue sur le fleuve Sanaga.

Construit par la société chinoise CWE, le barrage de Lom Pangar sera également doté d’une usine de pied d’une capacité de 30 MW, dont les travaux de construction débuteront en décembre prochain, pour une durée d’environ un an. Cette usine de production permettra d’électrifier 150 villages dans la région de l’Est du pays.

BRM

 

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La cérémonie de mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar, en construction dans la région de l’Est du Cameroun, n’a pas eu lieu le 15 septembre 2015 comme initialement prévu. Selon des sources autorisées, le processus technique pour cette opération a tout de même été lancé sur le site.

Cependant, apprend-on, les autorités publiques et les bailleurs de fonds sont de plus en plus prudents sur la conduite rapide de cette opération, les orpailleurs n’ayant pas effectivement libéré le site comme souhaité au cours des campagnes de sensibilisation menées par l’équipe du projet ces derniers mois.

En effet, a révélé le ministre des Mines, Emmanuel Bondé, le 11 septembre 2015 à Yaoundé, environ 5357 artisans miniers et 31 sociétés d’exploitation minière sont toujours déployés sur l’ensemble des sites devant être ennoyées avec la mise en eau partielle de ce barrage, qui captera alors, dans un premier temps, plus de 3 milliards de mètres cubes d’eau.

«Nous avons été saisis du refus des artisans et surtout des promoteurs de ces sociétés de libérer ces sites qui leur avaient été attribués dans le cadre de l’opération de sauvetage de l’or initiée en octobre 2007», a confessé le ministre des Mines, en invitant une fois de plus les mineurs à quitter le site pour éviter les risques auxquels les exposerait la mise en eau partielle du barrage.

En effet, en 2007, dans la perspective de la construction du barrage réservoir de Lom Pangar, d’une capacité de retenue d’eau de 6 milliards de mètres cubes au total, le gouvernement camerounais avait mis en place une opération de sauvetage de 13 tonnes d’or devant être ennoyées lors de la mise en eau du barrage.

Pour ce faire, plusieurs autorisations d’exploitation minières artisanales avaient alors été délivrées à des particuliers et des entreprises pour conduire cette opération. Ces autorisations officielles sont aujourd’hui l’élément majeur excipé par les mineurs pour refuser de libérer le site.

Pour rappel, la mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar permettra d’augmenter la capacité de production des centrales situées en amont de la Sanaga (Edéa et Songloulou) de 80 MW, grâce à une régulation des débits des eaux dans les barrages permettant de les alimenter. Ce qui résorbera la baisse de la production d’électricité dès l’étiage 2016, période de trois mois (janvier-mars) généralement caractérisée par la baisse du niveau des eaux dans les barrages, du fait de la saison sèche.

BRM

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Après quelques doutes liées aux aléas climatiques et aux difficultés de convoyage des équipements, du port de Douala jusqu’à Lom Pangar, site de construction du barrage éponyme dans la région de l’Est-Cameroun, tout est fin prêt pour la mise en eau partielle, le 15 septembre 2015, de la plus grande infrastructure énergétique jamais réalisée au Cameroun.

C’est du moins ce qu’indique Théodore Nsangou (photo), le DG d’Electricity Development Corporation (EDC), l’entreprise publique de patrimoine dans le secteur énergétique camerounais. «Je peux vous confirmer que la mise en eau partielle aura lieu à date telle qu’annoncé (le 15 septembre, selon le chronogramme officiel, Ndlr)», a-t-il confié au Quotidien gouvernemental au cours d’une descente sur le site le 19 août 2015.

Cette mise en eau partielle, apprend-on, permettra de réguler le débit des eaux en amont du fleuve Sanaga, de manière à pouvoir augmenter les capacités de production de la centrale d’Edéa dès la prochaine saison sèche. Toute chose qui permettra, confie Théodore Nsangou, de faire économiser à Eneo, l’opérateur de l’électricité, des dépenses en carburant d’environ 24 milliards FCfa dès l’année prochaine.

Cette somme, apprend-on, représente les dépenses généralement effectuées par le concessionnaire du service public de l’électricité, pour faire tourner les centrales à gaz et à fioul du pays en période d’étiage. L’objectif étant de combler le déficit de production de la centrale hydroélectrique d’Edéa, résultant lui-même de la baisse du niveau des eaux dans les barrages hydroélectriques d’Edéa et de Songloulou pendant la saison sèche.

D’une capacité de retenue d’eau d’environ 6 milliards de mètres cubes, le barrage de Lom Pangar, construit jusqu’ici à 84%, sera entièrement livré en 2016. Il est assorti d’une usine de pied d’une capacité de production de 30 MW, qui permettra d’alimenter en électricité plusieurs localités de la région de l’Est-Cameroun.

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Une équipe d’experts de la Banque mondiale a effectué, le 17 juillet 2015 dans la localité de Lom Pangar, à l’Est du Cameroun, une descente sur le terrain à l’effet d’évaluer le niveau d’avancement des travaux de construction du barrage réservoir en construction dans cette partie du pays.

La mission envoyée par ce bailleur de fonds du projet Lom Pangar a une nouvelle fois exprimé sa satisfaction quant à la conduite des travaux, qui sont désormais réalisé à 82%, a-t-on appris ; ce qui permet d’être optimiste sur le respect du délai de la mise en eau partielle de cette infrastructure énergétique, prévu pour septembre 2015.

Cette première mise en eau permettra déjà de capter près de 3 milliards de m3 d’eau sur les 6 milliards prévus à la fin des travaux, ce qui va induire la régulation des débits en amont du fleuve Sanaga, de manière à augmenter les capacités de production des centrales d’Edéa et Songloulou, à partir desquelles est alimenté toute la partie Sud du Cameroun.

Selon Electricity Development Corporation (EDC), le maître d’ouvrage du projet, avec cette mise en eau partielle, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun devrait économiser environ 24 milliards de francs Cfa. Cette somme, apprend-on, représente les achats de carburant généralement destinés à faire tourner les centrales thermiques permettant de compléter la production des centrales hydroélectrique d’Edéa et de Songloulou.

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Le directeur général de l’Agence de régulation de l’électricité (Arsel), Jean Pierre Kedi (photo), compare le Cameroun à un «géant de l’électricité, qui est encore sur les starting-blocks». En effet, illustre-t-il, avec le potentiel hydro-électrique dont dispose le pays, si chacune des 360 communes camerounaises lance un projet visant à produire seulement «10 MW grâce aux petites chutes d’eau, soit par la biomasse», cela ferait plus que tripler, en un laps de temps, la capacité actuelle du pays (1000 MW).

Par ailleurs, en s’appropriant l’énergie solaire, par exemple, les populations camerounaises pourraient considérablement contribuer à relever l’offre énergétique. «Chacun peut acheter des panneaux solaires et les installer sur son toit, avoir de l’énergie pour lui-même et, lorsqu’il est en surplus, le réinjecter dans le réseau. N’ayant que 1000 MW disponibles et tenant compte du fait qu’il y a un million de consommateurs, si chaque consommateur nous donnait 2 MW, on aurait déjà le double de ce qui est disponible aujourd’hui», soutient-il.

Mais à côté de ces «mini-solutions», dixit Jean Pierre Kedi, le Cameroun est actuellement engagé dans de gigantesques projets énergétiques, qui devront sur le moyen terme changer la configuration du secteur de l’électricité dans le pays. En effet, pas moins de trois barrages (Lom Pangar, Mekin, Memvé’élé) sont actuellement en construction. Au moins trois centrales hydro-électriques de 300 à 400 MW sont en phase de projet (Limbé avec Eranove, Makay à l’Est du pays avec Platinum Power, et Natchigal avec Rio Tinto, EDF et la SFI).

A côte de l’hydro-électricité, dont le potentiel global du pays est estimé entre 13 000 et 15 000 MW, le Cameroun dispose d’indéniables atouts en matière de solaire, d’éolien et de biomasse, qui sont autant de solutions n’ayant véritablement pas encore été explorées dans le pays. La faute au manque de financements et le désintérêt des investisseurs, qui n’affluent pas encore au Cameroun, pays dont les besoins d’investissements dans le secteur de l’électricité sur les 10 prochaines années sont estimés à 3700 milliards de francs Cfa, selon Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité.

BRM

 

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